Économie




Économie : la croissance du Mali baissera en 2022 selon le FMI

Le rapport sur les perspectives économiques mondiales de Fonds Monétaire internationale (FMI), publié le 19 avril dernier, ne présage pas…

Le rapport sur les perspectives économiques mondiales de Fonds Monétaire internationale (FMI), publié le 19 avril dernier, ne présage pas de bon pour le Mali en 2022. En effet, selon les données de l’institution de Bretton Woods, le pays, confronté à une crise politico-sécuritaire et sous embargo de la CEDEAO, verra sa croissance baisser cette année. Alors qu’il était à 4,0% en 2021, le PIB réel baissera à 2,0 % soit la plus faible de la catégorie des pays à faible revenu. De même, le rapport annonce que le prix à la consommation va augmenter à 8,0 % alors qu’il était fixé à -4,5% en 2021. 

En outre du Mali, c’est la croissance mondiale qui connaîtra un net ralentissement cette année. Celle de l’Afrique subsaharienne est indiquée à 3,8% soit une baisse de 0,7%. En ce qui concerne la croissance mondiale, elle devrait passer, selon les estimations, de 6,1 % en 2021 à 3,6 % en 2022 et 2023, soit 0,8 et 0,2 point de pourcentage de moins en 2022 et en 2023, respectivement, que ce qui était envisagé en janvier. Après 2023, la croissance mondiale devrait baisser et s’établir à environ 3,3 % à moyen terme. 

Les baisses de croissance sont dues, en croire le document, aux dégâts économiques entraînés par la guerre en Ukraine qui « a déclenché une crise humanitaire coûteuse » qui exige une résolution pacifique.

« La guerre a entraîné des hausses de cours des produits de base et la généralisation des pressions à la hausse sur les prix : d’après les prévisions, l’inflation qui en résulte devrait atteindre 5,7 % dans les pays avancés et 8,7 % dans les pays émergents et les pays en développement, soit 1,8 et 2,8 points de pourcentage de plus, respectivement, que ce qu’envisageaient les prévisions du mois de janvier dernier », indique le FMI, selon qui, il est essentiel de prendre des initiatives multilatérales pour répondre à la crise humanitaire, empêcher que l’économie mondiale ne se fragmente davantage, préserver la liquidité mondiale, faire face aux situations de surendettement, lutter contre les changements climatiques et mettre fin à la pandémie.

Aly Asmane Ascofaré