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Edito : 22 Mars, deux ans déjà…

Des coups de feu dans la capitale, cinq jours durant, les Maliens sont restés barricadés après avoir assisté au renversement…

Des coups de feu dans la capitale, cinq jours durant, les Maliens sont restés barricadés après avoir assisté au renversement du régime d’ATT par des mutins dirigés par l’ex capitaine Amadou Haya Sanogo, entre le 21 et le 22 Mars 2012. Une fois, de plus et une vingtaine d’années après la révolution démocratique de Mars 91, o๠des Maliens perdirent la vie, au nom de la démocratie, l’histoire se répéta au grand dam de tous. Car, tous et la communauté internationale, nous croyions en l’exemple démocratique du Mali, une terre de tradition et de cultures. Le coup d’Etat du 22 Mars 2012, a surtout montré la faiblesse des institutions maliennes et la mauvaise gouvernance administrative. Les forces armées maliennes, frustrés par leurs conditions misérables, ont alors vu dans le coup de force des mutins de Kati, une occasion d’épancher leurs doléances. Aujourd’hui, deux ans après cette mutinerie, les auteurs du putsch ont presque tous été mis aux arrêts et le Mali sort petit à  petit d’une crise majeure, qui a mis en danger son intégrité territoriale, en la livrant aux mains des djihadistes, extrémistes et autres trafiquants de drogue. Il faut malgré tout saluer le retour rapide à  l’ordre institutionnel, à  l’inverse d’autres pays africains qui ont subi le spectre du coup d’état, l’appui de la communauté internationale, qui a permis d’organiser rapidement des élections pour élire un président légitimement élu. En tirant les leçons de cette crise politico institutionnelle, le Mali tente de se relever en renforçant la cohésion nationale, en relançant sa diplomatie, même si sur le plan économique, beaucoup reste à  faire face à  une économie sérieusement fragilisée. Mais comme dit le proverbe, chaque chose en son temps, et long est le chemin de la réconciliation nationale…