Qui a dit que le Burkina était hors du jeu ? Pour les groupes armés du Nord, la capitale burkinabè est toujours d’actualité. Afin de se mettre d’accord face à l’appel de certains groupes d’autodéfense comme le Gatia, qui demande à participer aux négociations, les principaux groupes rebelles à savoir le MNLA, le MAA ou encore le HCUA font le point à Ouagadougou. De manière générale, on récuse la formation de ces groupes basés uniquement sur l’aspect tribal. Cela pourrait compliquer des négociations déjà sensibles, quant des tensions peuvent subvenir à tout moment, comme ce fut le cas lors du premier round d’Alger. Cette fois, on cherche à mettre les bonnes cartouches de côté. Si le Gatia qui signifie « groupe auto-défense touareg Imghad et alliés » et se déclare contre l’autonomie, n’a pour le moment suscité aucun réaction chez les autorités maliennes, chez certains observateurs, il suscite méfiance et prudence : , déclare le chroniqueur, Isselmou Moustapha Salihi spécialiste du Mali pour l’hebdomadaire mauritanien Tahalil. D’un autre côté, la situation sur le terrain, oblige les parties à accorder leurs violons afin de s’assurer toutes les chances de parvenir à un accord durable. C’est sans doute l’objet de la rencontre de Ouagadougou entre factions rebelles, qui s’y sentent à l’aise, pour évoquer tous leurs points de dissenssion. Leur objectif commun est une forme d’autonomie à défaut de l’indépendance de l’Azawad et ce n’est pas le Gatia qui viendra y mettre son grain de sel. Et comme l’a signifié l’Algérie, qui a provoqué le report des négociations, initialement prévues pour le 17 Août à début septembre, il s’agit pour chacun de venir à la table des négociations, dans un climat de sérénité.
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25 avril 2024
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Edito : A quelques jours d’Alger
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