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Edito : Bon vent Mr le Premier ministre…

«Â Le Mali de mal en pis », «Â Hantise d'un nouveau coup d'état », «Â Dérive au Mali », les qualificatifs ne manquent dans la…

«Â Le Mali de mal en pis », «Â Hantise d’un nouveau coup d’état », «Â Dérive au Mali », les qualificatifs ne manquent dans la presse internationale pour nous donner une image bien négative d’un pays tiraillé par les querelles politiciennes. La démission forcée du Premier ministre Cheick Modibo Diarra a certes tendu la perche aux éditorialistes des quatre coins de la planète, mais à  Bamako, un calme a prévalu après cet épisode regrettable orchestré par les ex putschistes. Il va de soi que les manettes sont encore aux mains des hommes du capitaine, qui prétendent avoir «Â facilité » un départ, réclamé de tous et voulu par l’ensemble de la classe politique. l’homme ne faisait plus le consensus. Auréolé de son aura de navigateur interplanétaire, Cheick Modibo Diarra s’est révélé un piètre politique aux commandes de la transition. Scientifique oui mais pas meneur d’hommes, ses prises de position changeantes, sa diplomatie à  la limite du supportable et surtout son imprévisibilité, auront déplu. Certains se souviendront d’un homme arrivé avec panache, apprécié pour son carnet d’adresse international, sa connaissance des institutions internationales, desquelles, le Mali attendait beaucoup pour sortir du bourbier du nord, et désormais, on regrette que ce Malien de l’extérieur, ait gaspillé une belle carrière sur l’autel d’ambitions politiques mal comprises à  l’intérieur. De cet épisode, Cheick Modibo Diarra tirera les leçons d’un pays, difficile à  gérer, à  la culture immense mais qu’il n’aura pas su appréhender très vite. Reconquérir un nord occupé par les salafistes armé jusqu’aux dents et organiser des élections sont des tâches que n’importe quel candidat à  la Primature devra prendre au sérieux ou ignorer en cas d’incompétence. Poste difficile, celui de Premier ministre est au service de la Nation. Peu d’hommes en ont l’envergure et celui qui remplace désormais Cheick Modibo Diarra, n’est pas un outsider mais un homme d’expériences que certains pièges politiques ne devraient pas atteindre. De Diango Cissoko, les Maliens, exaspérés par les tergiversations d’un triumvirat politique qui retarde la libération du nord, attendent une grande subtilité dans la parole et dans l’action. Surtout, un résultat rapide et concret dans les semaines à  venir… Bon vent, Monsieur le Premier ministre de Transition !