On se souvient tous de cet écran noir sur l’ORTM : «Â  Dans quelques minutes, une déclaration des militaires », un message en boucle, de 00h00 à  05h du matin sur les ondes de la télévision, dans la nuit du 21 au 22 Mars 2012. Suspendus à  leur écran, les Maliens ne savaient pas trop à  quoi s’attendre. Tous ce qu’ils savaient, C’’est que ce mercredi 21 mars, un président général était en fuite, une mutinerie avait éclaté quelques heures plus tôt au camp militaire de Kati et qu’un certain capitaine Amadou Haya Sanogo, allait bientôt être en pleine lumière pour le pire ou pour le meilleur ? Après ce coup de force, les Maliens ont traversé cinq jours de terreur et de suspicion, enfermés chez eux à  essayer de savoir, ce qui se passait avec des tirs sporadiques de feu au dessus de la ville. Un an plus tard, des autorités de transition sont installées mais peinent à  asseoir une légitimité réelle, face à  une ingérence continuelle des militaires dans la vie de la nation. Une instabilité politique qui s’améliore difficilement alors que les partis politiques s’apprêtent à  entrer de nouveau dans la bataille électorale. On déplore par ailleurs une situation économique désastreuse au Mali, qui a coûté au secteur privé son chiffre d’affaires, ainsi qu’une suspension des aides bilatérales et internationales qui ont stoppé de nombreux programmes de développement, une réduction du budget de l’Etat et des fonctionnaires aux abois, sans oublier une liberté de la presse sérieusement éprouvée par le diktat de la SE, etC’… Surtout l’on se demande, si un an avant le 22 Mars 2012, un sage nous avait prédit que le Mali connaà®trait la charia au nord, les exactions, les destructions de mausolées à  Tombouctou, et le déclenchement d’une guerre menée par la France, on aurait certainement ri. Puisque tout le monde pensait que le Mali était un exemple de démocratie dans la sous région, aujourd’hui, les anciens disent de ne pas désespérer et que toutes les grandes nations traversent des turbulences. Que la terre o๠naquit Soundjata, Babemba, Firhoun, et tous ces héros, est une grande nation qui un jour se relèvera de ses cendres. Mais si une nation, ce sont des hommes, elle aussi besoin d’institutions fortes comme l’a déclaré Barack Obama en Juillet 2009 à  Accra et qui ne s’écrouleront plus comme un château de carte à  la moindre mutinerie… Et peut être que le 22 Mars 2014, nous célébrerons un nouveau pouvoir et un leader charismatique, démocratiquement élu, qui conduira c grand Maliba, vers le progrès et le développement… A ton appel Mali…!