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Edito : Dioncounda au dessus de la mêlée

Comme un couperet, la nouvelle est tombée sur les écrans de la télévision nationale. A la grande satisfaction d'un peuple,…

Comme un couperet, la nouvelle est tombée sur les écrans de la télévision nationale. A la grande satisfaction d’un peuple, avide de renouer avec les chantiers du développement. Initialement prévue pour le 31 juillet, la mise en place du nouveau Gouvernement a donc été effective lundi 21 Août. Même si, sur les 24 anciens 6 sont tombés, les grosses têtes restent. l’accouchement n’aura pas été facile après des semaines de tractations et d’entrevues. Dioncounda se devait d’être le plus transparent, ouvert et flexible possible. Et il l’a réussi, pourrait-on déduire. Avec le courage, la patience et la détermination qu’on lui connait, il s’est hissé au dessus de la mêlée. Surtout quant on sait qu’il a prêté le flanc à  ses camarades militants du Front uni pour la démocratie et la République (F qui brandissait un schéma tout autre dans la constitution du Gouvernement d’union nationale. En clair, tout laisse croire qu’il a usé de ses dernières énergies pour que le chantier de la stabilité et de la paix s’amorce sûrement. Fort de 31 membres, il a la lourde mission de reconquérir les régions du nord tombées entre les mains des groupes rebelles et d’organiser les élections en 2013. Le pays en a fortement besoin pour redorer son blason et faire revenir ses partenaires techniques et financiers. Même si certaines composantes de la nation telle la COPAM n’y sont pas tout à  fait visibles, nul ne saurait nier les efforts du président intérimaire de façonner l’union sacrée autour de lui pour réussir la transition. Le temps accusé pour sa mise en place en témoigne. C’’est au prix d’énormes sacrifices qu’il a tissé la toile, conciliant les positions, même les plus extrêmes. l’on comprend aisément le retard accusé. Dans la foulée de ses entrevues avec les forces vives, il s’est gardé d’être le seul artisan tout en laissant la latitude au Premier ministre Cheick Modibo reconduit dans ses fonctions, de proposer des profils. Du boulot attend sans doute le nouvel attellage. La tenue de la convention nationale pourrait être opportune. Elle sera de nature à  unir les C’œurs, les esprits et les énergies pour parachever la sortie de crise. Gageons que ce Gouvernement pourrait combler les attentes du peuple malien amputé, depuis maintenant fin mars, d’une partie de son territoire. En outre, il doit envisager un plan de retour rapide des milliers de maliens ayant fui les combats pour d’autres destinations. En tout cas, le peuple malien attend de lui la délivrance. Le temps presse !