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Edito : l’heure de la révolte a sonné !

Vendredi dernier, les jeunes de Goundam se sont emparés d'armes et de munitions pour tenir tête à  l'Ancar Dine. Cette…

Vendredi dernier, les jeunes de Goundam se sont emparés d’armes et de munitions pour tenir tête à  l’Ancar Dine. Cette localité située dans la région de Tombouctou est passée en quelques semaines des mains du mouvement touareg MNLA à  celles des islamistes qui y ont installé la charia. Lassés de subir le joug des envahisseurs et ne voyant rien venir de Bamako o๠il est plus question pour le moment de remaniement ministériel, les jeunes ont décidé de se libérer eux-mêmes. Les islamistes ont tenté en vain de négocier avec eux pour qu’ils rendent les armes, rien n’y fit. La tension est à  son comble. Situation semblable un peu partout dans les villes sous contrôle islamiste, o๠même si elle n’est pas forcément armée, la population manifeste de plus en plus des velléités de révolte. 100 jours d’occupation et de multiples exactions Dans les villes occupées par Ançar Dine et les autres mouvements islamistes, les populations vivent en retenant leur souffle. La moindre action est scrutée et peut coûter à  son auteur des coups de fouet voir pire. Ce qui a mis le feu aux poudres à  Goundam, c’est un ènième incident entre civils et islamistes. Selon les témoignages, C’’est la flagellation d’une femme qui prenait tranquillement son bain avec son enfant. Tous les deux se sont retrouvés à  l’hôpital pour des soins. Tollé dans la population et surtout parmi les jeunes qui ont marché sur le QG des islamistes. Face à  leur détermination, ces derniers ont pris la tangente en laissant derrière eux armes, munitions et carburant. Bien décidée à  ne pas les laisser revenir, la jeunesse de Goundam tient des positions pour défendre la ville. Ailleurs comme à  Gao, C’’est une brigade qui a été mise en place pour protéger les mausolées et particulièrement le Tombeau des Askias, du sort de ceux de Tombouctou, détruits par les islamistes. Une unité semblable existe aussi d’ailleurs à  Tombouctou o๠il fallu une intervention des sages de la ville pour que les jeunes n’entrent en conflit ouvert avec les islamistes. A Bamako également la jeunesse se mobilise. Originaires ou non des régions occupées, ils ont manifesté à  plusieurs reprises pour demander une action rapide pour libérer leurs « frères du nord ». A présent, ils s’organisent pour aller eux-mêmes « à  l’assaut des islamistes et les chasser». Pour ce faire, ils s’entraà®nent quasi-quotidiennement pour acquérir les bases des « actions de guérilla » comme ils le disent eux-mêmes. à‡a suffit, les discours ! Même s’il est évident que ce ne sont pas des actions isolées qui vont résoudre le problème du Nord, elles ont au moins le mérite d’exister. Elles montrent en tout cas une chose, C’’est qu’au Nord, on est las d’attendre que Bamako daigne finir de se disputer pour des fauteuils. l’intense ballet diplomatique et les déclarations qui se multiplient sur la question de l’intervention n’ont pas encore réussi à  calmer le scepticisme des « victimes » de l’occupation. «Les discours, ça suffit. Maintenant, on veut de l’action. Nous, on n’en peut plus d’attendre » déclare un jeune garçon venu s’entraà®ner sur un terrain de foot de Bamako. Pourvu que qui de droit l’entendeÂ