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Edito : les larmes de André Ayew…

Les dieux du stade de Bata étaient ivoiriens ce dimanche 8 février. C'est donc à  l'issue d'une très longue séance…

Les dieux du stade de Bata étaient ivoiriens ce dimanche 8 février. C’est donc à  l’issue d’une très longue séance de buts, interminable presque, que la Côte d’Ivoire a encore une fois réitéré l’exploit de 1992 au Sénégal. Cette CAN de 1992, je l’ai vécue au stade. Je me souviens de ces tribunes enfiévrées et pleines. Ce stade o๠les coéquipiers d’Abedi Pelé ont vu s’échapper le trophée au profit des Eléphants. Comme en 2015, j’étais ivoirienne. Supportrice acharnée de ce pays, que je considère comme ma deuxième patrie. Les Ghanéens, je les admire pourtant. Ils m’ont convaincu ce dimanche qu’ils étaient une équipe de talent. Ils n’ont pas démérité. Durant 120 minutes, o๠mon C’œur a tremblé à  chaque fois qu’une balle ghanéenne atteignait le poteau, j’ai souhaité la victoire des Eléphants, tout en admirant le jeu tactique des Ghanéens, et cette défense impénétrable o๠se heurtait la hargne des Gervinho, des Yaya Touré et autres dribbleurs fous. Quand l’arbitre a sifflé la fin des prolongations, j’ai choisi d’éteindre mon écran. Inexorable, cette séance fatidique de buts allait peut être voir s’effondrer mon rêve de voir la Côte d’Ivoire rentrer victorieuse. Et lorsque le match arrive à  ce stade, les joueurs doivent se préparer à  toutes les éventualités et deviennent parfois fatalistes. Si les gardiens en sont les héros de cette séance, les spectateurs vivent un véritable calvaire, un suspense insoutenable, qui se conclut par la victoire du plus chanceux. 9-8. Le verdict est tombé à  Bata. Heureuse pour mes chers éléphants, je me suis sentie pleine de compassion pour André Ayew qui rêvait sans doute d’offrir cette victoire 23 ans après la défaite des Black Stars, au Sénégal. Et à  Abedi Pelé son père. Mais le sport est roi. Il faut un perdant et un gagnant. Alors sèche tes larmes, André Ayew, car demain, tu pleureras de joie…