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Edito : Mali, branle-bas de combat !

D'abord la visite la semaine dernière du Président par intérim au Qatar, un voyage destiné, à  rallier le Qatar, accusé…

D’abord la visite la semaine dernière du Président par intérim au Qatar, un voyage destiné, à  rallier le Qatar, accusé de financer les islamistes, à  la cause du Mali. Imperturbable, Dioncounda Traoré, ne laisse rien paraà®tre de l’angoisse qui habite beaucoup de Maliens. On pourra s’irriter de ce calme qu’affiche le président par intérim en toutes circonstances, mais C’’est oublier le lynchage par lequel il est passé et qui l‘oblige à  une certaine réserve désormais. Car malgré les appels au secours des ressortissants du nord, sous le joug des islamistes, le gouvernement joue la carte de la pondération. «Â Le Mali peut-il s’engager dans une guerre irréfléchie, il faut d’abord être prêt pour se lancer dans une guerre», commente un observateur. Et puis, il y’a l’Union Africaine, déterminée à  accélérer la transition malienne fixée elle à  12 mois. Face au trio (Dioncounda, Cheick Modibo, Sanogo), de nouveaux personnages entrent en scène. Pierre Buyoya, Haut représentant de l’UA pour le Sahel. Une promesse de Dlamini Zuma. Et plus surprenant,l’ancien président de la transition guinéenne, le Général Sékouba Konaté, dont le goût pour le pouvoir serait faible . Nommé et attendu à  Bamako ce lundi, on lui prête des qualités d’homme réfléchi, posé et convaincant. Arrivera t-il à  accorder ses violons avec l’imprévisible capitaine Sanogo ? Chargé en tout cas de rendre opérationnel les contours de l’intervention militaire, Sékouba Konaté devra user de tact face à  des hommes déterminés à  garder le contrôle sur l’offensive malienne. Nul n’ignore comment, face un Dadis de plus en plus incontrôlable, Sékouba Konaé a fini par accepter l’idée d’écarter l’ex président du CNDD. Aussi faire accepter l’arrivée de troupes étrangères, sans heurter la fibre nationale meurtrie de nos soldats, voilà  la nouvelle mission du Général guinéen. Avec l’aide de hauts stratèges, de responsables militaires de l’UA, il leur faudra livrer un schéma opérationnel, en accord avec le Mali avant de le soumettre au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Désormais la transition, n’appartient plus au Mali seul. C’’est l’Afrique qui se mobilise et n’en déplaise au capitaine de Kati, retranché dans sa tour, après avoir usé de toutes les voies de négociations, le recours à  la force sera inévitable.