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Edito : Pour une armée refondée…

Il faut magnifier, rendre hommage à  cette armée malienne, qui un an plus tôt, était défaite à  Ménaka, Aguel'hoc, Gao,…

Il faut magnifier, rendre hommage à  cette armée malienne, qui un an plus tôt, était défaite à  Ménaka, Aguel’hoc, Gao, Tessalit et Tombouctou sous les assauts ennemis. Une armée durement éprouvée, ses soldats meurtris, les épouses des militaires touchées, celles des bérets rouges, dans la guerre fratricide qui les aura opposé à  leurs frères d’armes, éprouvées. C’’est dire si ce 20 janvier revêt des couleurs de réconciliation, de pardon, comme une nouvelle page qui se tourne dans les annales de la grande muette. Emouvant ce défilé militaire, qui succède à  celui du cinquantenaire de l’indépendance en 2010. Quelle leçon retenir de tout cela ? Qu’une armée est d’abord la garante de l’intégrité territoriale d’une nation, puis celle de la sécurité des citoyens et enfin celle de la liberté d’une nation entière. Un peuple, un but, une foi, la devise de la nation malienne qui se relève doucement de sa crise, n’aura jamais eu un sens aussi fort qu’en ce 20 janvier post libération. Mais l’espoir semble permis. Les choses avancent. Nos amis et alliés français, africains, sous les couleurs des Nations Unies, ont pris part au grand chantier de la refondation de l’armée malienne tant voulue par le chef de l’Etat et chef suprême des forces armées. « Elle a débuté ! », a fortement exprimé Ibrahim Boubacar Keita, déterminé à  lui redonner ses lettres de noblesses. Une armée malienne qui aura participé à  de nombreux combats et pas sur son sol seul. Une armée qui fut légendaire au lendemain des indépendances, une armée de secours, une armée de souveraineté, une armée africaine en somme, qui combattit au Burkina, au zaà¯re, en Sierra Léone et ailleurs, une armée vaillante. Autre leçon, à  retenir. Une armée est faà®te d’hommes et de femmes de conviction. Aussi, le chef de l’Etat l’a compris, il faut redonner honneur et dignité à  ces soldats de la nation, et sur tous les plans. Matériel comme spirituel… La formation EUTM a produit 4 bataillons, mais cela ne suffit pas. Dans les écoles, l’EMIA, le Prytanée, l’heure est à  la remise en question. Et dans les états majors, les corps annexes, l’heure est au changement pour une armée de conviction et non plus de promotions inutiles… Les Maliens du nord, du sud, tous le savent, l’armée est le socle d’une nation, celle qui accompagne l’histoire pour des lendemains meilleurs, en n’ignorant nullement que la menace n’est jamais loin… Vive l’armée malienne !