C’est reparti pour un tour

Une histoire qui se répète sans fin, toujours ce chiffre qui plane tel une épée de Damoclès. L’année dernière, pour…

Une histoire qui se répète sans fin, toujours ce chiffre qui plane tel une épée de Damoclès. L’année dernière, pour la fête de Tabaski, une trêve avait été décrétée par le mouvement du M5 dans sa protestation contre le Président IBK, qui sera renversé une dizaine de jours plus tard. Le calme avant la tempête. Même scénario cette année ou presque, alors que les syndicats signataires du 15 octobre 2016, mécontents de l’harmonisation des salaires entérinée par les autorités, ont déjà annoncé la couleur : rétention des notes et boycott des épreuves des examens de fin d’année. C’est donc reparti pour un tour, dont on ne sait pas encore combien de temps il durera. Les victimes sont forcément les élèves, déjà bien impactés par les grèves de la dernière année scolaire et les affres de la Covid-19. Afin de contenter l’UNTM, dont la menace a dû être jugée plus sérieuse, les autorités de la transition ont saisi une patate carbonisée dont les braises ne s’étaient jamais vraiment éteintes. Comment se sortir de cette situation ? Une difficile équation pour la transition, pour laquelle il sera difficile de faire machine arrière au risque de réveiller la grande centrale syndicale et de mécontenter d’autres corps de métiers, que cette harmonisation rend heureux. Le salut viendra peut-être de Troie, de son cheval, pour être précis. Il se murmure que certains enseignants auxquels cette ordonnance va accorder des augmentations s’interrogent. Ces derniers pourraient donc remettre en cause le bien-fondé du fameux article et ainsi faire une brèche dans l’union sacrée des syndicalistes du secteur de l’enseignement. Pour l’instant, les bruits sont encore contenus à l’intérieur. Pour combien de temps ? La panse remplie par la viande de mouton pourrait donner de la vigueur à ces voix.