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Education nationale : cinq syndicats en grève de 9 jours à partir du 13 mars

La non application des points d’accord du procès verbal de réconciliation issu des négociations du 8 janvier, a poussé les…

La non application des points d’accord du procès verbal de réconciliation issu des négociations du 8 janvier, a poussé les syndicats signataires du 15 octobre 2016, a déposé sur la table du gouvernement un préavis de 216 heures de grève à partir du lundi 13 mars, reconductibles jusqu’à satisfaction de leurs doléances. Une grève qui intervient au moment où les promoteurs privés des écoles sont dans la rue.

Décidément, le début de l’année 2017 est loin d’être un îlot tranquille pour les autorités maliennes, tant les revendications sociales fusent de toutes parts. Des agents de santé, aux magistrats en passant par les enseignants chercheurs du supérieur, jusqu’à ceux des autres ordres d’enseignements, la liste n’est pas exhaustive.

C’est par un communiqué adressé au ministre  du Travail, de la Fonction publique  et des Relations avec les Institutions que les « syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre », composés du SYLDEF, SYNEB, de la FENAREC, SYNESEC et du SYPESCO, déclarent observer une grève de 9 jours à compter du lundi 13 mars 2017 pour protester contre le non-respect, par le gouvernement, de ses engagements. En effet, suite au préavis de grève de 216 heures de janvier 2017, déposé le 22 décembre 2016, le ministre du Travail et de la fonction publique, chargé des relations les institutions avait mis en place une commission de conciliation par l’Arrêté N°2016-4810/MT. Réuni du 4 au 8 janvier 2017, ladite commission avait statué sur l’adoption du statut autonome de l’enseignant, l’harmonisation des salaires des enseignants maliens avec ceux de la sous-région, l’augmentation de l’indemnité spéciale de responsabilité pour les enseignants des catégories A, la régularisation de la situation administrative et financière des sortants de l’ENSUP (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-IFRA. A l’issu de la rencontre un accord avait été trouvé entre les deux parties.

« Le gouvernement avait proposé deux semaines, à compter du 8 janvier, date de la signature du procès verbal, pour faire le suivi de l’état d’exécution des différents accords par une commission impliquant toutes les parties. A date d’aujourd’hui, rien n’a été fait », explique Tiémoko Dao, porte parole du collectif des syndicats. Par ce fait, les syndicats se disent floués par le gouvernement, qui après avoir obtenu d’eux la suspension du mot d’ordre de grève, refuse d’appliquer le procès-verbal de conciliation qui en est issu. Pourquoi l’État prend-il des engagements qu’il ne peut pas respecter ? S’interrogent les syndicalistes. « De tout ce qui précède, nous maintiendrons notre mot d’ordre jusqu’à satisfaction totale de nos doléances. Plusieurs stratégies sont élaborées pour ce faire, parmi lesquelles la rétention des notes d’évaluation qui est déjà effective dès aujourd’hui », ajoute-il.