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Egypte: nouveaux heurts, Morsi en préventive

Les autorités égyptiennes ont renforcé la sécurité au Caire et à  travers le reste du pays pour cette journée à …

Les autorités égyptiennes ont renforcé la sécurité au Caire et à  travers le reste du pays pour cette journée à  hauts risques o๠les deux camps entendent compter leurs forces dans la rue, alors que les violences liées aux troubles politiques ont déjà  fait plus de 200 morts depuis un mois. En début d’après-midi, des manifestants des deux camps ont échangé des jets de pierres et de bouteilles dans le quartier de Choubra dans l’est du Caire, après que des anti-Morsi ont brûlé des portraits du président renversé, selon des témoins. A l’appel des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, des milliers d’Egyptiens se regroupaient autour d’une trentaine de mosquées d’o๠des cortèges devaient partir vers les abords de l’Université du Caire, près du centre-ville, et ceux de la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans un faubourg du nord-est de la capitale, o๠les pro-Morsi campent depuis près d’un mois. La confrérie dénonce sans relâche le « coup d’Etat » par lequel l’armée a déposé le premier président démocratiquement élu d’Egypte, après des manifestations massives fin juin pour réclamer son départ. Dans le camp opposé, plusieurs milliers de manifestants anti-Morsi ont également commencé de confluer place Tahrir, site traditionnel des grands rassemblements. Le général Sissi a appelé mercredi les Egyptiens à  descendre en masse dans la rue vendredi pour lui donner un « mandat » afin d’en « finir avec le terrorisme et la violence ». Mais l’armée a depuis jeudi fait alterner déclarations apaisantes et plus menaçantes. Elle a ainsi assuré que les propos du général Sissi ne visaient pas les Frères musulmans en particulier, mais leur a dans le même temps, dans une déclaration officieuse relayée sur internet, donné 48 heures pour renoncer à  toute violence et accepter le processus de transition politique. Morsi en prison Alors qu’à  l’international, les voix s’élèvent pour demander sa libération ainsi que celle d’autres dirigeants des Frères Musulmans, tous retenu depuis un mois sans charge, un tribunal a ordonné sa mise en détention préventive pour 15 jours renouvelables. Aucune indication sur un transfert effectif de son lieu de détention militaire vers une prison n’était immédiatement disponible. La justice invoque des liens présumés avec le Hamas qui l’aurait aidé à  s’évader de prison début 2011 au cours de la révolte qui avait chassé du pouvoir Hosni Moubarak. Les Frères musulmans ont vu dans cette décision un « retour en force du régime Moubarak », alors que le Hamas a dénoncé la décision égyptienne.