EID : la parole aux sans voix !

En 19 éditions, et depuis que l'idée a germé dans l'esprit de l'ancien président Alpha Oumar Konaré, l'espace d'interpellation démocratique…

En 19 éditions, et depuis que l’idée a germé dans l’esprit de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, l’espace d’interpellation démocratique est devenu une tradition au Mali, une récurrence nationale. l’exercice placé sous la haute présidence du Médiateur de la République, M. Baba Akib Haà¯dara pour cette année, consiste à  débattre, à  examiner les plaintes et réclamations des citoyens maliens. l’évènement est symbolique à  plus d’un titre, puisqu’il célèbre le 19è anniversaire de l’EID ; Pour la circonstance, un film documentaire a été projeté retraçant les grands moments de l’EID. Il revient sur les principaux acteurs qui sont intervenus dans la mise en œuvre de l’EID, des personnalités comme Cheikna Kamissoko, l’avocat sénégalais Me Sidiki Kaba ou encore Catherine Choquet de la FIDH. Défenses des valeurs des droits de l’homme l’EID s’inscrit résolument dans la promotion et la défense des valeurs des droits de l’homme, depuis la déclaration universelle en 1948. l’Espace d’interpellation démocratique est considéré au Mali comme un instrument de dialogue social, un outil de renforcement de la démocratie. l’EID est médiatisé chaque année et retransmis en direct à  la télévision nationale. Créée en en Mai 1996, l’espace d’interpellation démocratique vise aussi à  renforcer l’ancrage démocratique en mettant face à  face gouvernants et gouvernés. Pour la session 2014, 294 dossiers ont été reçus, dont 194 pour Bamako, et le reste pour l’intérieur du pays. Ils couvrent pour la plupart des violations des droits de l’homme, des cas d’injustices sociales, ou des litiges entre administrés et départements ministériels, la non exécution de décisions de justices, ou encore des retards dans les dossiers. Mais l’EID va plus loin et donne la parole à  la société, aux sans voix, aux citoyens de tous bords, aux acteurs de la société civile. Il est l’occasion d’évoquer les injustices, le cas des enfants maltraités, les litiges fonciers, les droits des femmes, des jeunes, des familles expulsées de leur logement parmi tant d’autres cas. l’occasion surtout de mettre nos autorités face à  leurs responsabilités. Enfin de compte, une catharsis collective, mais pour quel résultat ?