Election 2013 : le vote des réfugiés sur le tapis

Cette mesure est une première mondiale. Elle a été adoptée lors de la session extraordinaire du conseil des ministres tenue…

Cette mesure est une première mondiale. Elle a été adoptée lors de la session extraordinaire du conseil des ministres tenue le vendredi 10 mai. Elle se situe dans le cadre de la modification de la loi électorale malienne. Ceci intervient à  seulement deux mois de la date prévue pour l’élection présidentielle. Selon un expert du ministère de l’Administration, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, cette option implique des innovations techniques qui ne sont pas prises en compte par l’ancienne loi électorale. Et qui risquent de poser des problèmes dans la mise en œuvre du processus électoral. Et la nouvelle loi, dont le projet doit être adopté par la session extraordinaire du conseil des ministres, est destinée à  combler ces insuffisances. Le gouvernement de transition a décidé, en accord avec la majorité des partis politiques, d’organiser les prochaines consultations électorales sur la base du fichier biométrique extrait du Recensement Administratif à  Vocation d’Etat Civil (RAVEC). Pour le volet concernant les réfugiés, Il s’agit pour le gouvernement de garantir leur participation aux élections grâce à  la signature de conventions avec les pays hôtes. Ceci, afin que ces Maliens puissent voter là  o๠ils se trouvent ; leur retour ne pouvant s’effectuer en si peu de temps. Dans un pays qui a frôlé une grande division de territoire entre le Nord et le Sud, le vote des réfugiés a tout son sens. Une nouvelle loi électorale pour plusieurs raisons Il est à  signaler aussi que la nature biométrique du fichier électoral pose des difficultés comme la non prise en charge automatique sur la liste électorale des « nouveaux majeurs » (18 ans) qui ne disposent ni de photos ni d’empreintes digitales dans le fichier RAVEC. Tout comme il est aussi impossible pour les commissions administratives de procéder à  de nouvelles inscriptions lors de l’établissement des listes électorales, le temps étant trop court. Comme innovation, « la possibilité est offerte à  tout électeur, y compris le déplacé qui le souhaite, de se faire inscrire sur la liste électorale de son choix sans condition particulière de durée de résidence ». L’autre fait nouveau, c’est que la photo et le numéro d’identification nationale (NINA) de l’électeur doivent désormais être inscrits sur ces documents électoraux. Selon des estimations du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR), environ 450 000 réfugiés maliens se trouvent dans des camps en Mauritanie, au Niger et en Algérie entre autres pays. Un tiers de ces personnes seraient en âge de voter.