Politique




Élections 2018 : La société civile dans l’arène politique

    A l’aube des scrutins de 2018, c’est à un véritable essor de mouvements de la société civile que…

 

 

A l’aube des scrutins de 2018, c’est à un véritable essor de mouvements de la société civile que l’on assiste. Leurs initiateurs souhaitent influencer les prochaines échéances. Déclarations, prises de position et évènements s’organisent, sur un air de précampagne…

Mais ce ne sont pas tant ces positions et ambitions affirmées qui attirent l’attention. En politique en général, et dans le contexte malien en particulier, chaque échéance électorale voit à la fois un renouvellement et une continuité de son échiquier politique, avec l’arrivée de nouvelles têtes, de bonne ou de mauvaise foi.

La singularité,  aujourd’hui, réside dans la forme adoptée. La communication donne l’impression qu’une véritable guerre de stratégies électorales a lieu dorénavant sur la scène politique, afin de mettre fin aux méthodes traditionnelles, pour ne pas dire pernicieuses.

Est d’abord prôné l’amour de la Patrie, comme le fait « Mali Kanu », avec pour tête de file l’expert-banquier Modibo Koné, ex PDG de la CMDT (Décembre 2015 – Octobre 2016), qui affirme vouloir mener une véritable refonte de la politique agricole du pays. Toutefois, ce potentiel candidat de 59 ans, cadre de la BOAD, qui n’est pas encore fixé sur la recevabilité de son dossier de candidature, ne semble pas véritablement innover sur l’arène politique.

Responsabiliser les citoyens

Certains mouvements font un choix complètement différent de ceux qui proposent d’ores et déjà des candidats – messies. Aujourd’hui, ils exhortent d’abord leurs adhérents à être individuellement le dirigeant qu’ils souhaitent avoir. Un nivellement par le bas, par l’éducation civique, consistant à « donner pour recevoir ».

C’est ce que prône le mouvement « Wele wele » de Mohamed Salia Touré et Alioune Ifrane N’Diaye, lancé le samedi 21 Octobre 2017 après des formations intercommunales en éducation civique, à Faladié Sema. Ces deux acteurs de la société civile malienne prônent ainsi la définition selon laquelle la noblesse de la politique c’est d’essayer d’améliorer le fonctionnement de la société sans se contenter de s’indigner. Le but, selon Mohamed Salia Touré, étant de « passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux ».

Les adhérents au cœur du choix..

La troisième singularité de ces mouvements, à l’instar de « Mali kanu », est que leurs initiateurs  affirment ne pas encore avoir effectué le choix définitif de leur potentiel futur candidat. Choix qui sera fait par les adhérents eux-mêmes après concertations, et fidèle à un « portrait-robot », selon l’activiste Ras-Bath de « Alternance 2018 ». Ces nouveaux profils différents, qui laissent présager d’un changement  dans l’arène politique, passeront-il du côté obscur de la force ?