Elections au Mali : la fièvre monte…

Depuis l'annonce de la tenue des élections d'ici le 31 juillet prochain, par le ministre en charge des élections, Moussa…

Depuis l’annonce de la tenue des élections d’ici le 31 juillet prochain, par le ministre en charge des élections, Moussa Sinko Coulibaly, le microcosme politique malien sort petit à  petit de son hibernation. Dans les différents états-majors politiques, l’heure est déjà  à  la mobilisation et à  la prise des dispositions pratiques en vue de mettre en branle la machine électorale dans la perspective des élections. Il y a deux semaines, on avait annoncé, à  grand renfort médiatique, le retour de Soumaà¯la Cissé, le porte-étendard de l’Union pour la République(URD). Mais jusqu’à  présent Soumi champion se fait toujours attendre. Peut-être que l’ex super- ministre de Alpha Oumar Konaré, échaudé par les récents événements, a du prolonger sa villégiature pour mieux cicatriser les préjudices moraux et physiques causés. La ruche bourdonne A l’Adéma, la sérénité n’est la chose la mieux partagée, loin s’en faut. Malgré son statut de parti le mieux structuré et le mieux implanté du pays, le parti souffre du manque de candidat charismatique, capable de défendre valablement ses couleurs en vue d’un retour aux affaires dix ans après. Les candidats annoncés pour les primaires sont handicapés, soit pour délit de faciès, soit pour manque d’expérience avérée en politique. Sans oublier la détermination des jeunes à  bousculer la hiérarchie face aux vieux briscards. IBK critiqué Depuis quelques jours, Ibrahim Boubacar Kéita(IBK) fait l’objet des attaques ad hominem dans la presse par certainement des adversaires politique. Ce qui est bonne de guerre en la matière. Elles l’affublent à  tort ou à  raison de l’étiquette peu flatteuse de putschiste. Face à  ses attaques pour le moins infondées, le numéro 1 du Rassemblement pour le Mali(RPM), a su raison garder, même si des partisans indignés, voire zélés ont jugé utile de prendre la plume pour recadrer les Cassandre. Commentaire d’un membre du parti du Tisserand : « Ces gens sont de mauvaise foi. Ils veulent discréditer un homme qui est en pôle position pour les élections et qui se détache du lot par son charisme et son sens de respect de l’autorité de l’Etat dans un contexte marqué par l’effritement de cette valeur qui fait la force du pays » Modibo Sidibé, le retour ? l’actualité politique de la semaine écoulée aura sans doute été marquée par l’ancien premier Modibo Sidibé. D’abord avec l’annonce de son adhésion à  l’Adéma qui déchainé les commentaires et analyses de toutes sortes tant du côté des exégètes de la politique que du côté du Malien lambda. Dans la foulée(hier dimanche), un regroupement politique est porté sur les fonts baptismaux pour soutenir sa candidature. Composé d’une partie non négligeable de l’intelligentsia Mali et de ses » argentiers », le parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE AN KA WILI), fort d’un bureau de 99 membres, veut servir de tremplin pour conduire Modibo Sidibé à  Koulouba. Après ces deux annonces, beaucoup d’observateurs estiment que M.Sidibé veut jouer sur du velours. A défaut de pouvoir se présenter à  la présidentielle sous la bannière de l’Adéma, il sera naturellement soutenu sans condition par les FARE AN KA WILI.