Élections communales : objectif 25 septembre 2016

Reportées plusieurs fois et alors que les inquiétudes sur un nouveau report émergent, le décret instituant la possibilité d’organiser des…

Reportées plusieurs fois et alors que les inquiétudes sur un nouveau report émergent, le décret instituant la possibilité d’organiser des élections séquentielles conforte la tenue effective des élections communales prévues le 25 septembre. Mais rien n’est encore joué.

La date du 25 septembre prévue pour la tenue des élections communales est à ce jour maintenue. C’est du moins ce que l’on affirme au ministère de l’Administration territoriale et à la Délégation générale des élections (DGE). Maintes fois reportées pour des raisons liées à la situation sécuritaire du pays, les élections communales devraient être découplées des régionales et se tenir sans complication à la date convenue, selon Alassane Maïga, chargé de communication du ministère de l’Administration Territoriale, qui s’interroge : « Si elles ne sont pas organisées en septembre, quand seront-elles organisées ? », exprimant ainsi les préoccupations de bon nombre de Maliens pour qui un énième report mettrait en péril la tenue même des scrutins. En effet, 2017 étant l’année de la préparation de l’élection présidentielle de 2018, il sera encore plus difficile pour les structures en charges d’organiser les élections locales. Leur tenue en septembre est donc capitale malgré la situation confuse dans laquelle se trouve le pays. Chargé de l’organisation matérielle des élections, le département de l’Administration territoriale assure que tout est prêt du côté logistique.

Solution pour les communales L’article 85 de la loi n°06-044 du 4 septembre portant loi électorale du Mali modifiée par la loi n°2014-054 du 14 octobre 2014 prévoit la possibilité d’organiser des élections dites « séquentielles ». En d’autres termes, dans les situations exceptionnelles, il est désormais possible d’organiser les élections uniquement dans les zones où les conditions le permettent. « Nous n’en sommes pas encore là, mais c’est une probabilité à envisager de façon sérieuse », explique Alassane Maïga. De son côté, la Délégation générale aux élections se tient prête. La convocation du collège électoral, top départ du processus, était attendue à l’issue du Conseil des ministres du 20 juillet, mais aucune décision n’a été annoncée. « La convocation nous permet d’être fixés », explique le colonel Major N’Tio Bengaly, délégué général adjoint aux élections. Qui précise cependant que la situation sécuritaire fait que ni la convocation du collège électoral, ni la réception des listes de candidatures ne sont une garantie que les communales se tiendront. « En 2015 tout cela avait été fait », se rappelle t-il. À deux mois de l’échéance, le suspense reste entier, d’autant que l’organisation des élections sans certaines communes du nord risque fort d’être décrié par l’opposition, et même au sein de l’électorat…