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Élections en Centrafrique : mission impossible ?

Un referendum constitutionnel devra se tenir le 24 octobre. Mais ce calendrier n'a pas recueilli l'adhésion des observateurs et diplomates…

Un referendum constitutionnel devra se tenir le 24 octobre. Mais ce calendrier n’a pas recueilli l’adhésion des observateurs et diplomates en places à  Bangui, qui le trouvent « ambitieux ». Même dans l’entourage de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza, on estime que « C’’est intenable, le budget n’étant bouclé qu’à  50%». Insécurité chronique La délinquance et le banditisme armé persistent, rendant encore plus difficile l’organisation d’un scrutin, comme l’atteste la tentative d’arrestation d’un élément de l’ex-Seleka dans le 3e arrondissement (KM5), le dimanche 2 août, qui a tourné à  l’affrontement entre les forces de maintien de la paix (MINUSCA) et les manifestants, avec des morts des deux côtés. Auteur de l’autre version de la crise centrafricaine, le journaliste et blogueur Johnny V. Bissankonou estime qu’il faut distinguer « d’une part, la volonté des centrafricains de sortir de cette interminable transition qui ne propose aucune solution réelle, et d’autre part, cette volonté d’aller coûte que coûte aux élections, peu importe ce à  quoi cela va déboucher ». Le problème est réel car contrairement à  ce que stipule la résolution 2127 de l’ONU, le pays n’est pas démilitarisé, une partie du territoire étant toujours contrôlée par des milices. Pour Bissankonou, « on ne peut pas avoir d’élections fiables quand les anti-balaka et Seleka continuent de faire la loi dans leurs secteurs respectifs et que leurs chefs les utilisent comme moyen de pression pour être toujours associés à  la gestion du pays ».