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Elections : La Cote d’Ivoire retient son souffle

Un scrutin sans débordements Après 5 longues années de « crise socio-politico-économique qui a lassé le peuple et essoufflé le…

Un scrutin sans débordements Après 5 longues années de « crise socio-politico-économique qui a lassé le peuple et essoufflé le pays, tout s’est donc bien passé aujourd’hui. Ce scrutin présidentiel est le premier en dix ans dans un pays coupé en deux depuis une tentative de coup d’Etat en 2002, avec au Nord les rebelles de Guillaume Soro, nommé Premier ministre en 2007, et au Sud les partisans du président Laurent Gbagbo. La participation était estimée dans la soirée entre 60 et 70% des inscrits. A Abidjan, aux dires dos observateurs étrangers venus en asse superviser le scrutin, la participation dépasse par endroits les 75%. A Bouaké, la deuxième ville du pays et fief rebelle, un observateur japonais a avancé un taux proche de 80%. Des 14 candidats aux prises lors de ce premier tour, seuls 3 retiennent véritablement l’attention et devraient obtenir le maximum des votes. Il s’agit, faut-il encore le rappeler du président sortant Laurent Gbagbo, de l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara. Ce matin, en glissant leur bulletin dans l’urne, les trois ténors ivoiriens se sont félicités du caractère jusque-là  pacifique du scrutin. La plupart des 20.000 bureaux de vote ont ouvert avec un peu de retard dans la matinée et devaient fermer à  17h00 GMT. La commission des élections a décidé de prolonger les opérations de vote pour faire en sorte que chaque bureau reste ouvert pendant dix heures. Pourvu que ça dure Le dispositif sécuritaire impressionnant mis en œuvre a bien fonctionné ce dimanche. Face aux risques de contestation, le Premier ministre, Guillaume Soro, avait appelé hier samedi les candidats à  accepter les résultats qui seront annoncés par la Commission électorale ivoirienne (CEI). Ces résultats préliminaires seront annoncés dans les trois jours. Et la grosse inquiétude est à  ce niveau. Si la campagne électorale s’est globalement déroulée dans le calme et si les échanges entre les candidats ont été moins houleux que prévu, les craintes demeurent en effet de voir voler en éclat les bonnes résolutions dès l’annonce des résultats. Le candidat Gbagbo avait déjà  déclaré à  la fin de sa campagne craindre des violences post-électorales, soupçonnant ses adversaires de nourrir des desseins inavoués. Les ivoiriens eux, ne veulent plus entendre parler de conflit, de crise ou de massacre. Ils ont tout au long des derniers mois montré leur détermination à  voir la paix revenir définitivement sur leur terre. Des prières, toutes confessions confondues, des campagnes de sensibilisation initiées par la société civile, même les causeries dans les allocodromes semblaient n’avoir qu’un seul sujet : « il ne faut pas que ça déborde après les élections ». « On est tous des frères, la Cote d’Ivoire, C’’est notre pays à  tous et C’’est ensemble que nous avons souffert. C’’est bon comme ça. On veut la paix » déclare une jeune dame après avoir voté à  Treichville. Ce cri du C’œur vivement partagé par tous ceux qui l’entouraient semble dire ce que tous les ivoiriens portent en prière ce soir : que l’Eléphant d’Afrique redevienne la patrie de la vraie fraternitéÂ