Elections : La France va-t-elle choisir pour le Mali ?

l'appui sécuritaire de la France, l'appui budgétaire et l'appui électoral. Que choisir ? La France est le premier pays à  s'être…

l’appui sécuritaire de la France, l’appui budgétaire et l’appui électoral. Que choisir ? La France est le premier pays à  s’être engagé aux côtés des forces armées maliennes pour la libération des régions Nord du pays. Une mission qui se déroule normalement depuis le 11 janvier dernier «les troupes française et malienne ont fait un travail remarquable » s’est réjoui Laurent Fabius lors de son passage à  Bamako vendredi dernier.  M.Fabius était venu parler d’élections avec les autorités de la transition et les partis politiques. «Â l’appui de la France est acquis d’office pour l’organisation d’élections. Il est impératif de maintenir le calendrier des élections présidentielles avant le 31 juillet. l’organisation d’élections libres et transparentes permettra d’élire des autorités plus légitimes à  la tête du pays » affirme-t-il. Les deux responsables français et malien de la diplomatie semblent convaincus de la tenue des élections en juillet prochain. Selon Tiéman Hubert Coulibaly, ministre malien des affaires étrangères : «Â il est de l’intérêt de tous que la transition soit la plus courte possible. Tout est en train d’être mis en œuvre pour la tenue des élections à  la date prévue et techniquement, cela est possible ». Et pourtant toutes les conditions ne sont pas réunies. Et pourtant la France insiste. Et pourtant, le doute est permis. Pour beaucoup, ces élections risquent d’être baclées, précipitées en lésant ces milliers de réfugiés et déplacés (400000) environ dans les camps des pays voisins.  » Si nous sommes reconnaissants envers l’appui de la France pour libérer le Mali, pourquoi précipiter ces élecctions alors que les conditions sécuritaires au nord ne sont pas réunies ? », s’inuiète, Ali, un étudiant malien. Les élections malgré tout Les déplacés et réfugiés du Nord Mali sont de plus en plus nombreux. Le vote de ces Maliens sera planifié. Un retour massif n’étant pas imaginable, ces derniers voteraient depuis les camps o๠ils se trouvent. Là  encore, le doute plane « rien n’est sûr pour les réfugiés » affirme Tiéman Hubert Coulibaly, ministre malien des affaires étrangères. Mais la machine est déjà  en marche. Lors de la conférence de presse co-animée par les chefs de la diplomatie de France et du Mali, il a été décidé la mise à  disposition d’un expert en informatique et d’une experte en processus électoraux par la France; une révision exceptionnelle à  venir des listes électorales et le bouclage de l’appel de fonds pour financer les élections au Mali. La rencontre de M.Fabius avec les différents partis politiques témoigne une fois de plus de l’intérêt pressant de la France pour la tenue de l’élection présidentielle en juillet au Mali. Malgré l’absence des militaires maliens à  Kidal et d’administration au nord, l’espoir semble permis à  en entendre les deux ministres. La sécurisation totale des zones du Nord interviendra donc après les élections. « Vu le nombre important de la population de Kidal et la présence des groupes armés, le maximum doit être fait pour que la situation évolue et que Kidal retrouve sa normalité. Ainsi, le dialogue avec ces groupes armés pour l’atteinte des objectifs est requis pour éviter un bain de sang » a ajouté Laurent Fabius. Selon lui, « le MNLA est un groupe armé qui a vocation à  désarmer et à  voir ses éléments cantonnés à  plus ou moins brève échéance, car il ne saurait y avoir deux armées dans un même pays ».