Le candidat à  la Maison Blanche, Mitt Romney a gagné ce mardi à  la convention républicaine son passeport pour la présidentielle de novembre. Arrivé en avance de deux jours sur le programme initial à  Tampa (Floride), le Sénateur a réussi à  rentrer dans la course officielle avec des atouts charme, ce qui lui manquant cruellement, lui que l’on décrivait froid et impersonnel. Opération de charme Et C’’est son épouse qui a, à  travers, une vibrante déclaration d’amour, tenté et apparemment réussi le pari de séduire les femmes et « humaniser » le champion républicain. « Ce soir, je veux vous parler avec mon coeur. Ce soir, je veux vous parler d’amour », a-t-elle lancé, avant d’évoquer ses 43 ans de « vrai mariage » — pas « un mariage de conte de fées » — avec « l’homme dont l’Amérique a besoin ». La convention était l’occasion ou jamais pour M. Romney de tenter de corriger son image. En effet, comparé au sympathique et chaleureux sortant Barack Obama, le candidat républicain, millionnaire, élitiste et leader de l’église mormone, faisait l’effet d’un vrai glaçon. Avare en démonstrations chaleureuses, peu adepte des bains de foule, C’’est donc un « autre » Romney qui est monté sur l’estrade les larmes aux yeux pour embrasser et remercier son épouse. Avec le vote obtenu haut la main (1.144 délégués sur 2.286) un peu plus tôt dans la journée, C’’est désormais revêtu des habits de candidat du Parti républicain à  l’élection présidentielle du 6 novembre qu’il partira en campagne. Dans la foulée, la convention a entériné la candidature à  la vice-présidence du parlementaire Paul Ryan et adopté un programme de gouvernement aux accents résolument conservateurs, avec notamment l’interdiction de l’avortement et du mariage gay, une tolérance zéro pour l’immigration illégale et l’abandon de la réforme de santé du président Barack Obama. A quoi sert une convention ? Apres celle des républicains, la convention démocrate va investir la semaine prochaine (du 4 au 6 septembre) le candidat à  sa propre succession, Barack Obama. Véritable show à  l’américaine, soigneusement chorégraphiée, l’objectif numéro un d’une convention est, à  10 semaines de l’élection, de fédérer les efforts autour du candidat et aussi de mobiliser des soutiens et des ressources pour la campagne officielle. Retransmises en directe et en intégralité sur toutes les chaines d’informations et suivies par des millions d’américains, les conventions sont l’occasion pour beaucoup d’électeurs indécis de se faire une opinion des candidats. En 2008, deux Américains sur trois affirmaient avoir regardé à  un moment ou un autre l’un des deux rassemblements. Les discours de John McCain et de Barack Obama avaient quant à  eux été regardés chacun par plus de 40 millions de téléspectateurs. Bref, tout ceci peut donc jouer sur l’issue de la course à  la Maison-Blanche. Les conventions marquent donc le moment o๠de nombreux électeurs commencent à  s’intéresser réellement à  la campagne présidentielle. « l’histoire montre que les préférences des votants peuvent changer de façon significative durant cette période, même s’il reste difficile de distinguer un vrai changement de tendance d’un « rebond » éphémère, selon le Huffington Post .