Elevage dans l’espace CEDEAO : les experts réunis à Bamako

Un secteur à  faible productivité Selon les chiffres récents, le sous secteur de l'élevage représente environ 35% du PIB agricole…

Un secteur à  faible productivité Selon les chiffres récents, le sous secteur de l’élevage représente environ 35% du PIB agricole de l’espace CEDEAO et fournit dans les pays du Sahel en moyenne 30% des recettes agricoles. Avec 60 millions de têtes de bovins, on compte 197 millions de petits ruminants et 445 millions de volaille, dans la sous région, de quoi assurer une certaine autosuffisance alimentaire. Sauf que le secteur souffre d’un manque de productivité et de transformation des sous produits de l’élevage, ce qui ralentit le développement de la filière. A titre d’exemple, la production de l’ensemble des viandes et laits représente environ 20 millions de tonnes, mais cela reste insuffisant pour couvrir les besoins de consommation, nettement plus élevés. Toutefois le volume des importations de viandes de volaille, est en hausse pour une valeur annuelle de 156 millions de dollars US. De même que celui des produits laitiers est passé, de 323 millions de $ à  740 millions de $. Soit une augmentations de 129%. Reste que la demande en produits animaux augmente dans l’espace Cedeao en raison d’un accroissement de la démographie. D’o๠la tenue de cette réunion à  Bamako. Booster le secteur de l’élevage Selon Ousseini Salifou, le commissaire chargé de l’Agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la CEDEAO, le défi majeur est d’augmenter la production pour répondre aux besoins nationaux. En surmontant les obstacles : faibles investissements et rares subventions accordées au secteur, les contraintes climatiques, sanitaires, le faible potentiel de transformation, de conditionnemenet ou encore de commercialisation des produits de l’élevage. En 2009, les ministres en charge de l’élevage, du commerce et de la sécurité d’Afrique de l’Ouest avaient recommandé lors du forum de Niamey, que la Cédeao formule un plan d’action stratégique à  long terme pour le développement de l’élevage qui prévoit un Programme National d’investissement adopté par les 15 de la CEDEAO et déclinés en plans d’investissements détaillées, ainsi qu’un Programme Régional d’Investissement Agricole (PRIA). L’objet de la réunion de Bamako est d’adopter le plan 2011-2015, qui bénéficie déjà  d’une allocation budgétaire de la CEDEAO et de plusieurs partenaires au développement tels que l’Union Européenne, la Banque Mondiale et bien d’autres.