Energie : Grève des vendeurs de charbon

Deux semaines sans charbon Phénomène inédit que cette grève des vendeurs de charbon. Et véritable cauchemar pour les ménagères qui…

Deux semaines sans charbon Phénomène inédit que cette grève des vendeurs de charbon. Et véritable cauchemar pour les ménagères qui ne savent plus à  quel saint se vouer en ces temps de pénurie de gaz domestique. Elles sont en train de sillonner des quartiers pour chercher du charbon. Cette rareté de charbon sur le marché malien peut être expliquée par les mesures draconiennes qui sont entre autres l’interdiction de couper du bois et de fabriquer du charbon. Pour cela, les vendeurs de charbons en association auraient souhaité rencontrer le ministre de l’environnement afin d’expliquer leurs problèmes auxquels ils sont confrontés. Malheureusement ce dernier n’a pas accepté de leur accorder une audience. Face à  ce refus de la part du ministre, ils ont manifesté leur colère en incendiant le poste de contrôle de Sanankoroba sur la route de Bougouni hier avant d’aller en grève ce matin. La même source nous confirme que la grève « sans charbon sur le marché »va durer deux semaines. Charbon, hors de prix Le petit sac de charbon qui coûtait auparavant de 2000 à  2500 francs est désormais cédé de 4 500 à  5 000 F Cfa. Le sac de 100 kg qui se discutait entre 4 000 à  5 000 Fcfa se vend jusqu’à  10 000 francs. Grand sac qui est d’ailleurs devenu denrée rare puisque la plupart des gens préfèrent acheter le petit sac. On ne reconnait plus certains endroits du marché ou des quartiers qui se distinguaient par des montagnes de sacs de charbon de bois. D’autres sources affirment aussi que le charbon produit dans les zones rurales ne parvient plus à  rentrer dans la capitale du fait des mesures prises par la direction nationale des Eaux et forêts. La colère d’un vendeur de charbon à  Hamdallaye, qui exprime sa déception. « Nous sommes fatigués par les mesures draconiennes de la part des agents eaux forets qui sont devenus trop exigeants. Voilà  la raison pour laquelle nous augmentons le prix ». Selon Moumoune Sylla, agent des eaux et forêts : « C’’est une instruction que nous reçue de notre département pour réduire les coupures abusives du bois qui entraine la déforestation ». Une décision prise pour protéger les forêts qui disparaissent à  vue d’oeil en milieu rural et périurbain. Une autre raison non moins importante de cette crise est la flambée des prix du gaz butane dans notre pays. Les ménages qui les utilisaient se sont rabattus sur le charbon qui est plus abordable. Apparemment, plus pour longtemps.