InternationalInternational, Monde




Enlèvement : Les otages français seraient au Mali

Le groupe armé qui a enlevé jeudi dans le nord du Niger cinq Français et deux Africains se trouve désormais…

Le groupe armé qui a enlevé jeudi dans le nord du Niger cinq Français et deux Africains se trouve désormais avec ses otages dans le désert malien, a-t-on appris vendredi de sources sécuritaires nigériennes et algériennes. Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a évoqué une responsabilité d’ Al-Qaà¯da au Maghreb islamique. Areva et Vinci confirment Dans un communiqué commun, Vinci et le groupe nucléaire Areva ont précisé que, parmi les personnes enlevées figurent cinq collaborateurs de Satom (filiale de Vinci) et un collaborateur d’Areva ainsi que son épouse. Les deux autres personnes enlevées, travaillant aussi pour la filiale de Vinci, sont un Togolais et un Malgache. Areva, qui emploie 2.500 personnes dans le Niger, dont 50 expatriés, pour l’essentiel des Français, exploite deux mines d’uranium dans le nord du pays, une région particulièrement instable en raison de la porosité de ses frontières avec l’Algérie et le Mali. Le groupe avait déclaré limiter au strict nécessaire les déplacements de son personnel au Niger, o๠avait été enlevé en avril dernier Michel Germaneau, un otage français dont l’organisation Al Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) a annoncé l’exécution fin juillet. Zone dangereuse Le Niger dispose d’importantes ressources d’uranium, un combustible stratégique pour l’industrie nucléaire. Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d’Orsay indiquait que « les menaces d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux. Les risques d’enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à  proximité de la région de l’Azaouagh restent élevés », ajoutait-il. La France adapte son plan antiterroriste Vigipirate Le dispositif actuel de sécurité destiné à  prévenir les menaces ou à  réagir aux actions terroristes est au niveau rouge, l’avant-dernier sur l’échelle des risques, depuis les attentats de Londres en 2005. Tout en le maintenant à  ce niveau, le gouvernement a décidé début août de renforcer la vigilance devant les lieux de culte sensibles, les sites touristiques, les espaces accueillant de grands événements, les grands magasins et les centres commerciaux. Des responsables des services de sécurité français ont averti des risques d’actions terroristes après l’annonce de la mort de Michel Germaneau. L’inquiétude s’est accrue avec l’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.