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Enseignement supérieur : l’Etat met la barre très haut

Chose promise, chose à  concrétiser. Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient d'adresser des circulaires aux…

Chose promise, chose à  concrétiser. Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient d’adresser des circulaires aux promoteurs des universités privées pour les exhorter à  se conformer à  la nouvelle maquette d’habilitation des diplômes. Désormais, les filières proposées ne seront plus logées dans des départements. Chaque filière sera érigée en unité de formation avec à  sa tête un chef d’unité de formation appelé à  adjoindre un document spécifiant les matières suivies et les débouchés liés à  la filière. Plus question d’homologuer tous les diplômes d’une université, désormais l’homologation se fera au cas par cas autrement dit l’autorité peut reconnaà®tre la licence professionnelle d’une école et récuser son Master. A propos de la dénomination, le Mali se met à  l’heure des pays de l’Uemoa. Plus question de parler de Master 1 et de Master 2. l’année de maitrise soit la quatrième année après le baccalauréat ne débouche pas sur un diplôme, l’étudiant est obligé de faire une année supplémentaire pour décrocher son Master. C’’est un des principes du système Licence Master Doctorat. D’ailleurs en direction du concours de la fonction publique, le gouvernement voulant se doter de ressources humaines de qualité a exigé le Master aux différents candidats et ledit Master doit être délivré par une université dont les parchemins sont reconnus et homologués par l’Etat du Mali. Les universités privées ne sont pas sorties de l’auberge. Elles sont tenues de recruter des professeurs permanents en lieu et place de la vacation tous azimuts qui attire de plus en plus les professeurs des universités publiques. Les déménagements urbi et orbi ne sont plus autorisés au même titre que les diplômes monnayés, les quantums horaires tronqués et l’absence de locaux aux normes. Ceci revient à  dire que les inspecteurs seront plus présents sur le terrain pour des contrôles serrés. En vérité, l’Etat Malien s’aligne sur les critères exigés par l’Uemoa et dans un délai raisonnable les universités privées se verront obliger de faire les démarches idoines pour décrocher le Visa du CAMES. Tout un chemin de croix en perspective.