Économie




Entreprises marocaines au Mali : entre performances et engagement

Depuis une dizaine d’années, les entreprises commerciales marocaines investissent le marché malien. Tous les secteurs sont concernés mais trois sortent…

Depuis une dizaine d’années, les entreprises commerciales marocaines investissent le marché malien. Tous les secteurs sont concernés mais trois sortent particulièrement du lot : les télécommunications, les banques et les assurances.

Seul acteur marocain des télécoms au Mali, le groupe Maroc Télécom détient 51% du capital de la Société de télécommunications du Mali (Sotelma-Malitel). Deuxième en parts de marché, elle innove et participe grandement au dynamisme d’un secteur où la concurrence est rude face à son concurrent. Saham Assurances, qui a repris le groupe Colina en 2010, s’est rapidement imposé comme un acteur de référence. Abdoul Mimoun Touré, responsable du service commercial et réseau au sein de l’entreprise, se satisfait de l’accueil fait à aux produits Saham sur le marché. Quant à la compagnie aérienne nationale du Maroc, Royal Air Maroc, a su elle également se faire une place de choix avec un vol quotidien vers le hub de Casablanca. « Nous sommes présents depuis 1987 au Mali et nous nous sommes imposés au fil des années avec un service de qualité, des fréquences respectées, et au cœur de nos préoccupations, la sécurité de nos clients », explique M. Bentahila, directeur général de la représentation au Mali.

Entreprises performantes Dans le secteur bancaire, c’est la grande offensive. De la Banque internationale pour le Mali (BIM), membre du groupe Attijariwafa, à la Banque pour le développement du Mali (BDM-SA) en passant par la Bank of Africa Mali (BOA), mais aussi la Banque Atlantique, les plus grosses institutions bancaires du Mali ont à leur capital des entreprises marocaines. « Cette touche marocaine se sent surtout du côté du management. Ils sont très axés résultats et cela change la manière de travailler », explique un employé de la BIM. Cette expertise assure la pérennité de ces structures qui sont parmi les principales entreprises maliennes, créatrices de centaines d’emplois et de richesses à travers le financement de l’économie, particulièrement par l’accompagnement de projets d’infrastructures, immobiliers, agricoles, sociaux ou entrepreneuriaux.

Dernières venues sur le marché malien, Ozone Mali et CIMAf Mali font, elles aussi, la promotion du savoir-faire à la marocaine. Première entreprise à obtenir un marché global avec l’État pour l’assainissement de la capitale Bamako, Ozone Mali emploie près d’un millier de jeunes maliens qui bénéficient de l’encadrement de techniciens marocains. Même démarche à la CIMAF dont l’usine de production de ciment et d’agrégats de construction, installée à Diago, a été inaugurée en décembre dernier par le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta. D’une capacité de 500 000 tonnes par an, la cimenterie a nécessité un investissement de plus de 20 milliards de francs CFA.

Entreprises citoyennes L’une des marques de fabrique de ces entreprises est également leur grande implication dans la vie de la communauté. « Nous appuyons de nombreux programmes et activités, qu’elles soient commerciales, culturelles ou humanitaires » explique le Directeur général de la RAM. Tournois sportifs, expositions, foires commerciales ou festivals, dons aux personnes défavorisées portent l’empreinte, souvent discrète, des « entreprises marocaines du Mali ».