Environnement : quelle gestion des ressources en eau au Mali ?

Pour traduire cette ambition, la dotation des collectivités en infrastructures d'eau potable s'imposait. Selon le directeur national adjoint de l'Hydraulique,…

Pour traduire cette ambition, la dotation des collectivités en infrastructures d’eau potable s’imposait. Selon le directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M. Touré, les infrastructures réalisées sont confiées aux représentants locaux de l’Etat afin que les populations puissent s’y doter en eau potable. Entretien des infrastructures Ces réalisations, loin d’être de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, ont souffert principalement d’un manque de suivi et de maintenance. C’’est alors que l’Etat après avoir pris le relais, a jugé nécessaire d’impliquer les collectivités elles mêmes dans la gestion de ces points d’eau et à  la maintenance des infrastructures (qui les profitent principalement). Selon le Directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M Touré, les collectivités avaient dès lors, pris le relais de la gestion des points d’eau. Mais il s’est avéré que la bonne gestion n’était pas de mise. D’autant plus que les comités de gestion mis en place par les collectivités manquaient de sérieux. C’’est pourquoi l’Etat a fait appel aux opérateurs privés dotés de profil en la matière, afin que ces points d’eau arrivent à  tirer de meilleurs profits. Au lieu de demander aux populations une participation à  l’investissement, l’Etat a cru juste de d’exiger seulement aux ménages le payement l’eau suivant la quantité. Sur la base de ce principe, le système d’adduction laissé aux populations arrive à  fonctionner et à  bénéficier en même temps aux populations. Jugée plus complexe, la rechange des pièces du système d’adduction d’eau, requiert une certaine finesse dans la gestion. Ainsi, les pannes sont souvent ponctuelles, tout comme elles peuvent survenir de façon inopinée. «Â C’’est pourquoi le service est payant ». Gestion de l’eau Toutefois, le Directeur national Adjoint de l’hydraulique a souligné le phénomène de la mauvaise gestion des fonds récoltés au niveau de ces systèmes d’adduction d’eau. Avec la coopération Allemande, l’Etat a mis en place une cellule de suivie technique des points d’eaux. Elle avait pour vocation d’assurer un suivi technique rapproché de la gestion. Les bénéficiaires ont mis en place une association d’usagers. Et C’’est le bureau qui s’occupe de la collecte d’argents auprès des bénéficiaires. Pour répondre au souci de transparence souhaité, le bureau rend compte de façon périodique aux associations d’usagers. La mise en place de l’opérateur de suivi technique et financier, procédait également de la volonté de l’Etat de veiller scrupuleusement à  la bonne gestion des systèmes d’adduction d’eau. Les opérateurs font des rapports semestriels pour donner le point des systèmes d’adduction d’eau dans l’ensemble des 8 régions du Mali. Selon M Touré, 15 Centres d’adduction d’eau sont aujourd’hui gérés par des privés Accès à  l’eau Il reste que certaines collectivités ne bénéficient toujours pas de la touche souhaitée. l’Etat doit donc multiplier les stratégies afin de faciliter aux populations l’accès à  l’eau. Car jusqu’à  preuve de contraire, des localités souffrent du manque d’eau potable. Assoiffées, elles n’ont pour seul recours, que les points d’eau les plus insalubres, avec leur corollaire de maladies hydriques… Pour eux, l’eau potable demeure un vrai luxe. En dépit de la volonté affichée de l’Etat, la répartition des ressources en eau reste très problématique. Et, bien souvent, l’Etat s’affaire autour de grands salons, à  l’instar du Salon international de l’eau (SIDEAU) dont l’impact sur les populations nécessiteuses laisse à  désirer. Politique étatique ? La difficulté principale dans la mise en œuvre cohérente de la politique de système d’adduction d’eau reste liée à  la mauvaise gestion. « Nous avons constaté, à  travers les rapports qui nous parviennent, que la qualité de la gestion est mise en cause. Ce phénomène conduit l’Etat à  être permanemment interpellé », a signalé M. Touré. Parallèlement à  l’Etat, dont la mission est de doter les populations en eau potable, à  signaler que des ONG se sont aussi investies dans le domaine. C’’est le cas de « Water aid ». Par ailleurs, M. Touré salue le cadre de concertation établi entre l’Etat et l’ensemble des acteurs de l’eau. « Une fois par trimestre, nous nous rencontrons pour faire le point de nos réalisations ».