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Équipe nationale : le rêve vert-or-rouge

Du pays comme de la diaspora, ils sont nombreux les sportifs maliens à espérer cet appel pour jouer en équipe…

Du pays comme de la diaspora, ils sont nombreux les sportifs maliens à espérer cet appel pour jouer en équipe nationale. Mais les places sont convoitées et il faut les mériter.

« J’ai pleuré de joie lorsque j’ai appris que j’allais jouer pour l’équipe nationale. Dieu venait de réaliser mon rêve et celui de ma famille », témoigne Chacka Bagayogo alias Chato, champion d’Afrique en 2014 et vice-champion du monde en 2015 avec la sélection nationale de football junior. Comme lui, nombreux sont les jeunes qui évoluent dans les centres de formation tels que le Djoliba AC ou le Stade Malien avec une seule ambition : être sélectionnés pour l’équipe nationale. « C’est la clé d’un succès assuré », se réjouit Arouna Diallo, handballeur, visiblement très ému à l’idée de faire partie des élus de cette année.

Peu d’élus Chaque année, de nouvelles sélections sont faites dans toutes les disciplines sportives. Après des phases de test, les plus talentueux sont choisis pour rejoindre les rangs de l’équipe nationale. C’est bien souvent synonyme d’un beau début de carrière, explique Djibril Dramé, entraineur des Onze Créateurs. Outre l’honneur de jouer sous les couleurs nationales, il y a des avantages comme les voyages et les primes (matchs et réalisations).

À 16 ans, Modibo Diarra s’entraine 4 heures par jour. Débout chaque matin à 6h00, il traverse la ville pour se rendre à l’entrainement. « Je m’entraine depuis l’âge de 10 ans. Ce n’est pas facile mais je reste confiant », explique le jeune footballeur qui se voit porter le maillot des Aigles. Optimiste, Alima Sidibé ne baisse pas non plus les bras. En phase de test, elle pourrait rejoindre la sélection nationale de taekwondo à la fin du mois d’octobre.

Nouvelle vie « Dans le quartier, tu es respecté. Lorsque grâce à toi l’équipe remporte une coupe ou une qualification, tu deviens un héros pour beaucoup de personnes », explique Samuel Diarra, gardien de but dans l’équipe nationale junior. Pour Kodji Siby, chargé de communication de la Fédération malienne de basketball, l’engouement des jeunes pour l’équipe nationale est beaucoup plus matériel et financier. « Des villas, des tablettes et des chèques sont offerts aux jeunes qui se battent sous les couleurs du pays. Qui ne souhaiterait pas être à leur place ? » demande-t-il, précisant qu’en outre « c’est dans l’équipe nationale que la majorité signe leur premier contrat professionnel ».