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Et Copa barrit…

Non, la génération maudite n'existe pas! Mais son icône ne sera pas Didier Drogba, emblématique capitaine. Non, ce sera Boubacar…

Non, la génération maudite n’existe pas! Mais son icône ne sera pas Didier Drogba, emblématique capitaine. Non, ce sera Boubacar Copa Barry, gardien critiqué et buteur providentiel de cette finale qui a enfin donné le trophée à  la Côte d’ivoire, 23 ans après. De Marcory à  Bata, un souffre-douleur devenu héros Né le 30 décembre 1979 à  Marcory (Abidjan, Côte d’Ivoire), Copa Boubacar Barry est d’origine guinéenne. Il débute très tôt le football dans les rues des quartiers de la capitale. Recruté par l’Asec Mimosas, dès son plus jeune age, ce n’est qu’en 1999 que débute réellement sa carrière en tant que gardien de but. Il signe son premier contrat professionnel avec l’Asec Mimosas d’Abidjan. En novembre 2001, il signe son entrée dans la sphère internationale en rejoignant Rennes, et depuis 2007 il évolue au club du Sporting Lokeren en Belgique avec lequel il remporte la coupe de Belgique en 2012 et 2014. Depuis 2000, il est régulièrement appelé en équipe nationale ivoirienne (83 sélections). Il dispute notamment trois Coupes du monde en 2006, 2010 et 2014. Mais son histoire avec la sélection n’a pas été des plus tranquille. Parfois sous-estimé, jugé comme l’un des maillons faibles des « à‰léphants » ivoiriens, contesté, critiqué, presque mal-aimé dans son pays, alors qu’il fait l’unanimité auprès de ses coéquipiers qui le considèrent comme un guide, le portier des Eléphants ne devait même pas jouer cette finale. Doublure de Gbohouo depuis le début de l’épreuve, il n’a dû sa titularisation qu’à  la blessure du numéro un habituel, la veille, lors du dernier entraà®nement. Avec cette deuxième coupe et son comportement sur et hors du terrain, Copa Barry efface un passé qui n’ pas toujours été facile pour lui. «J’ai été critiqué, mais je suis capable de progresser. Je ne suis pas grand par le talent, ni par la taille, mais J’ai envie de progresser, J’ai travaillé pour l’équipe. Le foot m’a permis de voyager, il n’y a pas de place pour tout le monde ; mais il y a la place pour le travail. Dieu m’a récompensé», a-t-il déclaré en larmes, à  l’issue de cette partie qui l’a littéralement fait rentrer dans l’histoire.