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Et de trois !!! Dilma, présidente du Brésil !

La dame de fer Jamais deux sans trois. Les sud-américains semblent décidés à  donner les rênes de leur pays à …

La dame de fer Jamais deux sans trois. Les sud-américains semblent décidés à  donner les rênes de leur pays à  des femmes. La première puissance du sous-continent a donc choisi, face à  un José Serra, ancien gouverneur de Sao Paulo, qui avait toutes ses chances, Dilma Rousseff. On la surnomme la « dame de fer » pour son tempérament bien trempé et sa grande capacité de travail. L’ex-guérillera de 62 ans, Dilma Rousseff vient de loin. Née en décembre 1947 dans le Minas Gerais d’un père bulgare et d’une mère brésilienne, Dilma a activement milité dans les mouvements de lutte armée, en pleine dictature. Arrêtée à  Sao Paulo en janvier 1970, elle a été condamnée à  six ans de prison, mais a été finalement libérée fin 1972 sans avoir cédé à  la torture. Début 1980, elle participe à  la refondation du Parti démocratique travailliste (PDT, gauche populiste) de Leonel Brizola avant de rejoindre le PT en 1986. Sachant qu’une campagne se gagne aussi à  la télévision, Dilma s’est soumise à  plusieurs opérations de chirurgie esthétique. Elle en est sortie rajeunie, plus mince, et sans ses grosses lunettes de forte en thème.L’année dernière, elle a admis publiquement subir un traitement contre un cancer, ce qui a adouci son image. Les médecins la considèrent guérie. La « dame de fer » est divorcée après avoir été mariée deux fois. Elle est mère d’une fille, Paula, et grand-mère depuis début septembre. Adoubée par Lula dont elle continuera l’œuvre « Après ce grand homme (Lula), le Brésil sera gouverné par une femme, une femme qui continuera le Brésil de Lula », avait clamé Rousseff en juin, quand le Parti des travailleurs (PT-gauche) avait lancé officiellement sa candidature. C’est Lula qui a choisi Dilma – comme l’appellent les Brésiliens – pour lui succéder, bien qu’elle ne se soit jamais présentée devant les électeurs et qu’elle ne soit pas un membre historique du PT. Connue pour son caractère tranchant, Rousseff a la réputation de houspiller publiquement les ministres. « Je suis dans un gouvernement, un pays, o๠aucun homme n’assume ses positions. Je suis la seule femme méchante au Brésil entourée par des hommes gentils », a-t-elle raconté lors d’une rencontre avec la presse. En 2005, le scandale sur le financement parallèle de la campagne du PT a décapité la direction du parti en contraignant les poids lourds du gouvernement à  démissionner. Alors ministre de l’à‰nergie, Dilma Rousseff s’est trouvée propulsée numéro deux du gouvernement. Depuis 2007, Lula présente Dilma, une économiste de formation, comme la « mère du PAC », le programme d’accélération de la croissance qui finance d’énormes investissements dans les infrastructures du pays. Son gros challenge sera de maintenir les « acquis de Lula » à  qui elle « demandera conseil car je sais que sa porte me sera toujours ouverte ». Elle sera investie dans deux mois.