Et voici…la machine à pluie!

Son inventeur se nomme Newlove Kuaku Kushiator. Ce ghanéen qui vit au Burkina Faso depuis 1993 a créé le Bureau…

Son inventeur se nomme Newlove Kuaku Kushiator. Ce ghanéen qui vit au Burkina Faso depuis 1993 a créé le Bureau de recherche et de transfert de technologie, une société qui fait de la recherche en développement. L’un de ses chevaux de bataille, la lutte contre l’insécurité alimentaire. C’est donc dans ce sens que sont allés ses pérégrinations, qui ont abouti à  la mise au point d’une machine à  irriguer et d’une pompe éolienne qui permettent la production agricole en toute saison. Son atelier, sis au quartier Tanghin à  Ouagadougou,est devenu une attraction pour les curieux viennent suivre une démonstration de sa trouvaille. Les deux machines « révolutionnaires » de M. Kushiator sont les bienvenues dan un pays, voire une sous-région, qui lutte pour assurer la sécurité alimentaire à  leur population. Le Burkina Faso envisage en effet l’aménagement d’au moins un million d’hectares. Sa première découverte, une machine à  irriguer automatique dénommée « Machine à  pluie ». Conçue pour pallier le manque de pluie et lutter contre les poches de sécheresse, cette machine peut utiliser toutes les sources d’eau pour l’irrigation de grandes surfaces. En plus, elle est dotée d’une technologie qui va permettre aux producteurs de garder le contrôle de leur production.  » Avec cette machine, le producteur n’a plus besoin de se déplacer dans son champ pour arroser ou pour démarrer une machine afin d’irriguer son champ. Il a toutes les possibilités d’avoir le contrôle de l’humidité de celui-ci, car la machine peut être activée manuellement, ou par le détecteur d’humidité qui envoie des signaux au tableau de bord pour lui indiquer que le champ est sec, mais aussi, par programmation, SMS ou un simple appel », a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Même en déplacement hors du pays, la machine peut vous donner des informations sur votre champ ». D’un coût global de dix millions à  l’hectare et une capacité de fonctionnement de plus de vingt ans, l’installation de ce système à  travers tout le pays pourrait permettre, selon M. Kushiator, de produire toute l’année, de générer plus d’un million d’emplois permanents et d’apporter plus de six mille milliards de francs CFA par an à  l’économie nationale. Sa deuxième trouvaille, une pompe éolienne. D’une force de deux cents chevaux, ce disque de cinquante mètres de diamètre placé sur un forage est en mesure de puiser l’eau à  plus de mille mètres de profondeur. Et M. Kushiator d’affirmer que le Burkina Faso a de l’énergie éolienne à  revendre. « En termes de rentabilité, le vent peut nous rapporter plus de dix mille milliards de francs CFA par an si nous l’exploitons à  fond », a-t-il souligné. Et pour permettre aux petits producteurs de profiter de cette technologie, des disques de petit diamètre sont conçus et installés par M. Kushiator au prix de quatre cent mille francs CFA. L’inventeur n’attend plus que le soutien d’investisseurs et les clients pour déployer sa technologie, pour le bien-être des agriculteurs et par ricochet le mieux-être des populations qu’ils nourrissent.