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Ethnie du Mali : Eternels Dogons

Les dogons sont un un peuple du Mali. Leur population au Mali est estimée à  700 000 âmes. Ils occupent…

Les dogons sont un un peuple du Mali. Leur population au Mali est estimée à  700 000 âmes. Ils occupent la région nommée « pays dogon » et sont principalement dans la 5ème région administrative du Mali : à  Mopti. La langue est le dogoso ou dogokan et regroupe plusieurs dialectes. Ils existe aussi une langue secrète, le sigisso réservé à  la société des masques. Les Dogons seraient venus du Mandé vers le XIX ème siècle pour éviter l’islamisation. Ils se seraient installés à  Kani bonzon avant de se disperser. Au mandé ils auraient quitté le pays « DO ». Le Mandé était divisé en deux zones : le « kri » (plateau) et « do » (plaine). Ils s’y sont installés suite à  une sécheresse. Il existerait au nord ouest de Siby dans les monts mandingues, un site antique du nom de dogoro ou dokoro (Do l’ancien). D’ailleurs la région de Tabou-siby porte le nom de Dodougou ou « do » et celle de Naréna-Kri. Les dogons qui situent leur origine historique au Mandé s’appellent eux-mêmes « Dogoms » (ceux du do) et deux de leurs villages se nomment Sebi-sebi et Tabi. Ascendance les dogons sont de la descendance de Mansa Kourou. Et leur village dogon fut fondé par un descendant de ce dernier et se situe dans les montagnes au dessus de Siby. Sa descendance se divisa en trois territoires : Kourousalé (badougou), Narena (kouroula)et Kiméro(kanibala) qui doit être l’homonyme de Kany bonzon. Ainsi les dogons seraient les descendants de . En effet les descendants de ce dernier se seraient installés à  Kani bonzon avant de se disperser sur les falaises qui étaient habités par les tellems. Croyances dogons Les dogons sont animistes et croient à  un dieu unique « Ama » ou « Amba » qui a enfanté deux enfants Yurugu et Nomo. Nomo a à  son tour engendré quatre couples mixtes. Chaque couple est associé à  un élement de l’univers : l’air dans sa naissance à  « Ammaserou », la terre à  « lèbè serou », l’eau à  « binou serou » et le feu à  « djongou serou » (les forgerons et les griots) à  part. Le grand ancêtre « lèbe serou » donnera naissance à  deux fils, qui engendreront à  leur tour quatre tribus originelles (Djon, Ono, Aru et Domno). En ce temps là , la mort n’existait pas. Parvenus à  un age avancé, les hommes se transformaient en serpents. Le fondateur de Aru commet alors une faute grave qui va bouleverser l’ordre établi. Transformé en serpent, il prononça quelques mots dans la langue des hommes, devint impur et mourut sur le champ. C’’est ainsi que débuta la mort des hommes d’o๠la cérémonie « djonçaba ». Quelques temps plus tard le grand ancêtre « lèbè » rendit l’âme à  son tour et son corps fut enterré. Lorsqu’ils voulurent emporter ses ossements, ils trouvèrent un serpent vivant qui les guida jusqu’au terme de leur village. En hommage à  l’ancêtre ressuscité, les hommes qui avaient emporté un peu de terre de la tombe de Lébè, confectionnent un autel donnant naissance au culte du « lèbè ». C’’est, pourquoi les « hogons » (rois) sont célébrés par la sagesse du serpent à  travers l’ancêtre Lèbè serou. Cette tradition s’est perpétrée jusqu’aujourd’hui. Les quatre tribus dogons sont aussi à  l’origine de 8 grandes familles dogon à  savoir : les tomons, tingou, togo, gouroun, jamsaye, torol, donon et bonu. La famille des Tomons Ils sont de la tribus de Arou, comme les autres tribus, leur premier site d’installation après le Mandé fut Kany. Quelques temps après, ils auraient migré le long de la falaise jusqu’à  Aru. De là , certains rebrousserent chemin pour fonder le village de Kany bonzon. Tandis que le plus jeune est resté à  Arou définitivement. Selon la tradition, les descendants de ce jeune frère occuperont par vagues successives toute la partie méridionale du plateau. La première vague d’émigrants fonda les trois plus anciens villages de Arou (kogo,Boul, Niondo). Une seconde vague en provenance du Arou d’origine aurait peu après fondé les villages le long de l’escarpement depuis Tyi au Nord jusqu’à  Djammakan au sud. Parmi ces villages nous pouvons citer: Digny, Tangoulé, Oenssogou, Dian, Sonfounou, etC’…. Une troisième vague venue de Kani (les togo), auraient fondé Wini, Yolo, Yele koulou, daou. Dialectes Tomons En fait leur dialecte est le tomonkan compris par tous malgré de petites nuances. les tomons sont implantés sur les falaises de kany bonzon, à  Banfora au Burkina faso et vers le fleuve Bani. Un relief avec des paysages qui se terminent abruptement par une pente raide sur laquelle le soleil brûle et chauffe les pierres toute l’année et puis laisse place à  une saison des pluies commençant en juin et se terminant en septembre-octobre. Ces précipitations peu denses servent à  des cultures céréalières comme le mil ou le sorgho et le jardinage se pratique grâce aux sources d’eau. Les tomons se caractérisent par des noms de familles, au moins une cinquantaine : A : Adjango, Arama ; B : Bamboulé, Binima,Boulé ; D :Damango, Djibo, Dramé, Djongo, Djoundo, Djena’an , Do’o ; F : Fonghoro, Forgo : G : Gana, Guindo, Goulankan, Garongo, Gueguere ; I : Inihogon, Irango ; K : Karakodjo, Koloogon, Koetioumbe ; M Minou, Minta ; S : Sangala, Sananfo, Sankana, Seme, Somboro, Sokanda Sogho, Sodio,, Sossigué ; T : Togo, Tolofoudié Tioube, Toulema, Tessougué Tounda, Traore ; U : Uro’ogon ; W : Warma ; Y : Yebolo, Yossi, Yolo, Yakwe ; Z :Zigmè