« Etre maire au Mali » de Moussa Bagayoko : un bréviaire pour candidats et électeurs

Riche de 115 pages et articulé autour de 5 chapitres, ce livre paru en janvier dernier fait un zoom sur…

Riche de 115 pages et articulé autour de 5 chapitres, ce livre paru en janvier dernier fait un zoom sur la fonction de maire et l’organisation de la maire. Il aborde ainsi dans ce document préfacé par l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, l’historique de la décentralisation au Mali, les qualités et aptitudes nécessaires au Mali, la précampagne et la campagne électorale, les attributions du maire et l’organisation de la marie… « Service pour les générations futures de candidats aux élections communales, la population malienne qui n’a pas eu souvent accès à  la formation dans le domaine politique, en mettant à  leur disposition un condensé des rudiments et des choses indispensables à  savoir dans la vie de maire et d’élu communal, depuis son inscription sur la liste de candidature jusqu’à  l’exercice de son mandat ». C’’est en ces mots que le jeune maire de 39 ans justifie modestement la publication du livre. l’écriture du livre était d’autant plus nécessaire que la fonction de maire, selon Moussa Bakayoko, est très convoitée mais mal comprise par les populations et même des leaders politiques qui vont à  la conquête des communes du Mali. Les informations données sur le parcours politique et le rôle du maire permettront, de l’avis du maire délégué de Djicoroni-Para, aux candidats ainsi qu’aux citoyens des villes et villages d’être mieux éclairés sur le mandat du maire. Entre le marteau et l’enclume Pour le chargé de programme justice pour mineurs au bureau national catholique de l’enfance BNCE-Mali, les maires sont entre le marteau et l’enclume. Le marteau des populations ayant voté pour eux et qui, du jour au lendemain, veulent qu’ils construisent des routes, des écoles sans que les populations elles-mêmes ne payent leurs impôts et taxes. l’enclume de l’Etat qui, a avoir transféré les compétences, ne s’est pas assuré si les collectives disposent de ressources suffisantes pour faire face aux différentes attributions qui lui confiées. Par rapport à  la décentralisation, le diplômé en sciences juridiques et politiques l’estime importante et susceptible d’impulser une dynamique aux communes. « La décentralisation est une bonne chose, elle a permis à  certaines communes du pays d’amorcer leur essor. Fondamentalement l’esprit de la décentralisation consiste à  rapprocher l’autorité aux populations et permettre aux populations de désigner directement les personnes chargées d’assurer leur développement, donc la gestion de proximité. Toutefois, il pense qu’après plus de 20 ans de pratique, l’heure doit être à  l’évaluation du chemin parcouru. « Encore faudrait-il que l’on évalue ce qui a été fait pour ensuite constater les insuffisances et travailler sur les améliorations à  faire pour le développement des communes du Mali », affirme-t-il. Sur la question du bilan de son expérience de conseiller municipal depuis 2009, Moussa Bagayoko, préfère humblement laisser le soin aux populations de dresser un bilan même s’il reconnaà®t avoir peu de son mieux pour la satisfaction de ses électeurs.