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EUTM : quelle formation pour l’armée malienne ?

Le 23 mars 2016, le Conseil européen annonçait sa décision de prolonger jusqu’en 2018 la mission de l’EUTM. Le but…

Le 23 mars 2016, le Conseil européen annonçait sa décision de prolonger jusqu’en 2018 la mission de l’EUTM. Le but de ce troisième mandat est de permettre à l’armée malienne de conquérir l’intégrité territoriale et vaincre la menace terroriste, selon Marc Levenberg du service des affaires publiques de la mission. 26 pays parmi lesquels des États de l’Union européenne contribuent au personnel et au financement de l’EUTM.

Formation en palier La formation prend en charge, dans un premier temps, les chefs militaires, pour leur permettre d’exercer leur autorité et renforcer « l’art du commandement, le sens des responsabilités ». Elle concerne des domaines tels que le droit des conflits armés, le leadership, le savoir-faire tactique et stratégique, ainsi que les méthodes de planification et les principes fondamentaux militaires. Au centre d’entrainement de Koulikoro, des stages sont organisés dans les domaines du tir de précision, du guidage aérien, de l’appui mortier et des opérations commandos. Selon la mission, il est prévu un stage de 12 semaines pour les futurs commandants de compagnie en gestion et évacuation des blessés, tir, tactique, demande d’appui feu. Des instructeurs sont aussi entraînés à la planification et à la conduite autonome d’une instruction de qualité au sein de leurs garnisons respectives. À cela viennent s’ajouter des modules de formation sur le respect des droits de l’Homme et du droit des conflits armés. « Du personnel qualifié délivre des cours sur les principes d’humanité, de distinction, de proportionnalité et de nécessité militaire », ajoute M. Levenberg. Selon lui, des formations sont également données sur la connaissance des procédures et des conduites à tenir en cas de capture, de transfert ou de traitement de prisonniers, la prise en compte des enfants, des personnes et des sites protégés, la lutte contre les violences sexuelles et la protection des femmes, la gestion des réfugiés et des personnes déplacées, les règles d’engagement et la légitime défense. Reste à savoir si ces formations ont une réelle utilité sur le terrain…