Evacuation d’eau : il faut trouver des solutions pour Bamako

l'hivernage a bel et bien commencé. Finies les chaleurs caniculaires, et peut-être aussi les coupures intempestives d'électricité. Mais l'arrivée des…

l’hivernage a bel et bien commencé. Finies les chaleurs caniculaires, et peut-être aussi les coupures intempestives d’électricité. Mais l’arrivée des pluies n’a pas que du bon. Malgré les travaux de curage de caniveaux qui ont commencé depuis des semaines, dès que le ciel s’assombrit, il vaut mieux rentrer chez soi. L’évacuation des eaux de pluies dans la capitale reste un défi majeur. Les rues de Bamako étaient complètement inondées hier nuit. La pluie torrentielle qui s’est abattue sur la ville a rendu impraticable les principales artères, goudronnées ou non. Les usagers de la route, et particulièrement les motocyclistes étaient bien en peine pour circuler. Il était même dangereux de rouler tant les routes étaient couvertes d’eau, à  certains endroits à  une hauteur d’un mètre!Le danger venait de la visibilité réduite à  néant, devant soi, mais aussi sous ses pieds avec les caniveaux non couverts et les milliers de détritus charriés par l’eau. Il urge que les autorités du District prennent des dispositions pour pallier le problème. Il est difficile de concevoir qu’un quartier neuf comme l’ACI 2000, qui recèle de bâtiments plus luxueux les uns que les autres ne soit pas correctement desservi en caniveaux et égouts et se retrouve sous les eaux à  la moindre averse. C’est donc avant tout une question de planification, d’engagement des décideurs pour obliger les opérateurs immobiliers à  investir. Mais c’est aussi de la faute de chacun d’entre nous, qui continuons de jeter nos ordures ménagères dans les fossés. Le spectacle était encore visible dans certains quartiers hier o๠des familles entières sortaient les poubelles pour les déverser allègrement sur la route ou dans les caniveaux. Ce n’est pas tout. La santé publique est également menacée par ces ordures qui augmentent les risques de maladies hydriques et même le choléra.