Excision au Mali : 45 villages s’engagent à abandonner la pratique

Au Mali, la pratique de l'excision est très répandue. Selon la quatrième Enquête Démographique et de Santé (EDSM-IV) réalisée en…

Au Mali, la pratique de l’excision est très répandue. Selon la quatrième Enquête Démographique et de Santé (EDSM-IV) réalisée en 2006, 85,2% des femmes en âge de procréer (15 à  49 ans) l’ont subie. Cependant, ce chiffre cache une grande disparité entre les régions et les groupes ethniques. Si dans les régions septentrionales du pays (Kidal, Tombouctou et Gao) seulement 15% des femmes ont été excisées, la tendance reste forte dans toutes les autres régions et même dans le District de Bamako avec des proportions variant de 98,3% à  Kayes à  75,4% à  Mopti. Abandon total et définitif de la pratique Pour l’ONG Plan Mali, qui œuvre depuis des années pour sensibiliser sur l’abandon de la pratique de l’excision auprès des chefs et conseillers de village, groupements de femmes, groupements d’enfants, exciseuses, responsables administratifs, élus communaux, directeurs d’école, communicateurs traditionnels et modernes, le combat continue. Il s’agit pour les acteurs de la lutte, de pousser ces communautés à  réaffirmer leur engagement par la signature d’une convention au niveau national en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision ; Ainsi 45 villages ont adhéré à  la démarche. Ils se situent principalement dans les zones d’intervention de l’ONG Plan Mali entre Baraouéli, Dioila, Kati,Kadiolo,Bankass, Zégoua, Bandiagara et Kangaba sur l’ensemble du territoire malien. Pour la représentante de Plan Mali, Fatoumata Alainchar, « le processus de l’abandon de la pratique obéit à  des étapes et critères dont l’objectif est de susciter et d’assurer l’adhésion et la participation de toutes les couches sociales impliquées pour la prise de décision au niveau communautaire ». Il faut donc espérer que cet engagement ne soit pas qu’un effet d’annonce et soit suivis d’effets.