Excision, une pratique d’un autre temps

C'’est le propos de Madame Maiga Sina Damb, Ministre de la promotion de l'enfant de la femme et de la…

C’’est le propos de Madame Maiga Sina Damb, Ministre de la promotion de l’enfant de la femme et de la famille lors de la célébration de la journée mondiale de lutte la pratique de l’excision au Mali. Les festivités ont eu lieu ce jeudi 10 février au centre international de conférence de Bamako. Cette année, le thème retenu est « les medias modernes et traditionnels se mobilisent pour l’abandon de la pratique de l’excision ». Selon Mme Keita Joséphine Traoré, l’objectif est d’informer les hommes de medias de l’existence de la politique nationale et du plan d’action 2010 pour l’abandon de la pratique de l’excision, sensibiliser sur la problématique de l’excision , mobiliser les medias modernes et traditionnels pour une large diffusion des informations sur le phénomène de l’excision, et mettre à  la disposition du département de la communication et des nouvelle technologie et les supports d’IEC pour la sensibilisation. Le ministre de la communication et des nouvelles technologies, Mme Diarra Flantié Diallo, co-marraine de cette journée, a souligné que le rôle de la presse et de la communication dans la lutte contre l’excision et tous les autres phénomènes néfastes à  la santé est assez déterminant. « Les radios de proximités, les journaux, la presse en ligne, la télévision sont les principaux canaux par lesquels des messages appropriés et cibles pouvant véhiculés » a-t-elle déclaré. Elle a également salué le rôle prépondérant joué par les communicateurs traditionnels dans la lutte contre l’excision. Pour finir, elle a exhorté les medias à  accorder une place privilégiée dans leurs grilles de programme et publications aux questions relatives à  la santé et particulièrement à  la lutte contre l’excision. Difficile de changer les mentalités La lutte contre la pratique néfaste demande de la patience surtout dans un pays sous les pesanteurs socio-culturelles. Et C’’est avec le professionnalisme dans les débats autour de cette question à  la fois complexe et sensible que ce sujet doit être abordé. Ce qui demande la créativité et l’imagination pour identifier des stratégies appropriées susceptibles d’apporter un changement de comportement positif des populations. l’évolution des connaissances exige parfois une nouvelle façon de vivre, de voir le monde et de s’y adapter. Cette évolution permet d’analyser nos us et coutumes et de bannir les pratiques portant atteinte ou pouvant nuire à  la santé de la personne humaine. « Oui préservons les valeurs culturelles positives, elles constituent un fondement de notre société mais laissons de coté celles qui freinent notre épanouissement et qui portent préjudice à  notre bien-être, ceci est valable aussi bien pour les femmes que pour les hommes » a déclaré le ministre de la promotion de la femme tout en s’interrogeant ainsi : « les scarifications n’ont-elles pas disparu aujourd’hui ? Pourquoi pas l’excision ? Est-ce parce que la pratique concerne seulement et uniquement les filles et les femmes ? Sommes-nous obligés de faire subir ces violences à  nos filles ? Assurément non, non et non ! » Continuant dans son intervention, elle a affirmé qu’abandonner une pratique néfaste n’est pas renier sa culture, C’’est au contraire vivre en harmonie avec son temps. A noter que public a assisté la prestation de l’artiste Assan Kida, le groupe Fima et Diema et Guimba National. Il faut signaler la présence du ministre du logement des affaires foncières et de l’urbanisme ainsi que celle de plusieurs anciens ministres.