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Face à Face Gbagbo Ouattara : Une agréable surprise !

Un débat historique C'’est une première en Côte d'Ivoire. Un débat télévisé en direct entre deux candidats à  la présidentielle.…

Un débat historique C’’est une première en Côte d’Ivoire. Un débat télévisé en direct entre deux candidats à  la présidentielle. Diffusé en direct ce jeudi soir sur la télévision nationale ivoirienne (RTI), ce face à  face était attendu par l’ensemble des ivoiriens qui choisiront ce dimanche, leur futur président. Les deux hommes ont développé leur programme de gestion de ce pays qui est miné par une crise économique, politique et social depuis une dizaine d’années. Les politiques intérieure, extérieure, sanitaire, migratoire ont été les principaux thèmes abordés. Il faut dire qu’au départ, les deux hommes étaient assez crispés. la tension de ces derniers jours et les échanges de piques des deux camps ont d’ailleurs fait craindre aux observateurs un débat violent. Mais au fur et à  mesure que l’on avançait dans le débat, l’atmosphère devenait de plus en plus tranquille et chacun des deux candidats était plus serein. C’’est le candidat du rassemblement des Houphouétistes (RHDP) Alassane Dramane Ouattara qui a ouvert les hostilités. Ainsi en trois minutes, il a développé les raisons qui l’ont poussé à  se présenter à  cette présidentielle. Il explique notamment que l’économie de la Côte d’Ivoire a besoin de reprendre des couleurs parce qu’ayant beaucoup régressé depuis quelques années. Il estime être l’homme de la situation en sa qualité d’économiste. Le président sortant Laurent Gbagbo pour sa part, estime qu’on n’a pas besoin d’être économiste pour diriger un pays en prenant l’exemple du général De Gaulle, Sarkozy, ou encore Pompidou. Il indique que contrairement à  ce que son adversaire dit, il a fait deux mandats en un donc, il lui faut cinq ans de plus pour remettre la Côte d’Ivoire sur les rails. Autre moment fort du débat : Gbagbo accuse son adversaire d’être à  la base du coup de force militaire du 24 décembre 1999 qui a fait partir l’ancien président Henry Konan Bédié du pouvoir. Il aurait évoqué une éventuelle destitution quelques semaines avant le début de la crise. Il ajoute également qu’il en était de même pour le coup d’Etat manqué de 2002 contre son régime. Pour répondre à  cette attaque, Ado se pose en réconciliateur. Et déclare que si l’on devait se baser sur des déclarations sans preuves pour accuser quelqu’un d’être auteur d’un coup d’Etat, « toi Laurent tu en a dit assez mais, je ne vais pas m’attarder sur des polémiques. Il est temps que nous laissions le passé derrière nous et avancions pour la paix et la sérénité dans le pays. » Des programmes qui se ressemblent En ce qui concerne la politique migratoire de la Côte d’Ivoire, le candidat du RHDP explique qu’il est important d’intégrer autant que possible les étrangers tout en respectant les lois et règles migratoires du pays. Il indique que l’intégration sous régionale seule, peut mener les pays africains à  l’ascension et à  l’indépendance économique. Gbagbo indique de son côté qu’il a fait d’énormes en efforts surtout, en supprimant la carte de séjour (initiée par Alassane Ouattara pendant qu’il était premier ministre. ndlr), un signal fort selon lui. Permettant aux étrangers de se sentir comme chez eux. Si la plupart du temps les politiques de gestion des deux hommes se rejoignaient, certains points dévoilent la différence entre les deux candidats. En particulier en ce qui concerne les dettes intérieures et extérieures du pays. Gbagbo estime qu’il va lui falloir mener une politique d’épuisement de la dette intérieure et celle extérieure et éviter au maximum, de s’endetter sur le plan international. Contrairement à  lui, Ado pense qu’en trois ans, il pourra épuiser les dettes du pays et qu’il n’est pas du tout proscrit de contracter des dettes à  l’extérieur. Il indique que C’’est grâce à  ces dettes que la Côte d’Ivoire à  réussit à  construire des autoroutes, de grandes écoles, des universités…Il ajoute qu’il que s’il est élu, il mettra une commission d’enquête en place afin de situer la responsabilité des uns et des autres dans la crise qu’a subit le pays et ensuite, une commission vérité-justice et réconciliation. Gbagbo réplique en indiquant que ce dernier point a déjà  été fait et que l’enquête également est ouverte depuis longtemps. En fin de compte, les deux hommes ont fait la promesse de respecter les résultats des urnes quels qu’ils soient. Rendez-vous ce dimanche 28 novembre dans les urnes. Que le meilleur gagne et vive la Côte d’Ivoire!