Faible participation et incidents mineurs selon le CIP/UEMOA

Arrivés 10 jours avant les élections législatives, ces parlementaires avaient pour principales missions d'analyser le contexte et l'environnement politique, d'examiner…

Arrivés 10 jours avant les élections législatives, ces parlementaires avaient pour principales missions d’analyser le contexte et l’environnement politique, d’examiner les mesures et dispositions prises dans le cadre du scrutin, et de faire des observations et recommandations sur le processus électoral. Le Jour J, ils étaient déployés à  Bamako, Tombouctou, Diéma, Gao, Kita, Ségou et Sikasso. Pour qui concerne l’observation, les députés, ont remarqué que le taux de participation a varié en fonction des localités. « Il n’a pas été enregistré des taux de participation supérieurs à  31% en ville » souligne le rapport. Des incidents… Cependant, la délégation d’observation du CIP/UEMOA, a relevé quelques incidents « mineurs » survenus dans certaines localités du Nord. Dans le cercle de Goundam, par exemple, le Chef de mission du CIP/UEMOA, Moussa Zangaou a indiqué la disparition de trois urnes dont ils sont « sans nouvelles ». Il a toutefois souligné que cela n’a pas d’influence significative sur le processus électoral. Dans leur déclaration préliminaire, les députés ont signalé « un cas exceptionnel » à  Sikasso, précisément à  l’école Awa Coulibaly, o๠jusqu’à  l’heure de passage de l’équipe à  9h 39, le bureau de vote (BV) N°1 n’avait pas encore ouvert. Le président dudit BV était introuvable, alors qu’il détenait les clés de la salle et le matériel de vote. « l’intérêt de l’évocation de ce cas est d’ordre pédagogique. Il s’agit de se demander comment ce cas a été géré afin de constituer une jurisprudence » a précisé le Chef de mission. La mission a soulevé la question d’âge de certains délégués de partis politiques qui sont très jeunes, ou peu informés les procédures et les règles électorales, ou présents de manière discontinue. Il est aussi question de la non maà®trise des enjeux et des exigences d’un dépouillement transparent. Des recommandations… Des recommandations ont été faites à  l’endroit des autorités, des candidats et des partis politiques. Il leur est demandé entre autres de « relancer la réflexion sur les partis politiques, leur configuration, leurs activités ». Les partis politiques sont appelés à  réduire « les arrangements électoraux qui font disparaà®tre les frontières politiques et idéologiques entre les partis en concurrence dans l’espace public ». Par ailleurs, la mission recommande de faire preuve de plus de rigueur dans le choix et la formation de leurs représentants dans les bureaux de vote. Pour les observateurs, il « serait recommandable que le système électoral soit repensé dans le sens de réduire le nombre de pôles de compétences, afin que la chaà®ne de commandement et de responsabilité ne soit pas diluée ». Dans l’ensemble, le rapport relève que ce 1er tour s’est déroulé dans de bonnes conditions.