FARE An Ka Wuli : un premier congrès réussi

Les difficultés rencontrées au cours des derniers mois n'auront servi qu'à  renforcer les Forces Alternatives pour le Renouveau et l'Emergence-An…

Les difficultés rencontrées au cours des derniers mois n’auront servi qu’à  renforcer les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence-An Ka Wuli. C’’est en tout cas le message clair passé lors de la rencontre de ce week-end. En effet, C’’est une salle archicomble qui a tenu le premier du parti le samedi le 15 mars dernier au palais de la culture Amadou Hampaté Ba. Sur la base des résultats de son candidat à  la présidentielle de 2013, on peut aujourd’hui considérer FARE-An Ka Wuli comme la quatrième force politique du Mali. Elle a traversée les derniers mois de fortes turbulences, au sein même de son instance dirigeante. Il était donc urgent, selon les militants, de « mettre les pendules à  l’heure et sonner le rassemblement». Pari réussi puisque la mobilisation était totale. Mme Cissé Djita Dem, secrétaire chargée des femmes, a vivement exprimé sa joie de voir toute la famille des FARE réunie pour ce congrès historique et important pour la vie du jeune parti. « Acceptons de souffrir » Quant à  Amadou Cissé, président des jeunes du parti, arrière-garde des militants des FARE, il a déclaré que ce jour historique était à  l’honneur de Modibo Sidibé. Il a appelé les militants à  faire fi des dissensions et au contraire à  s’unir autour des valeurs que défend le parti.« Notre congrès se tient, n’en déplaise à  ceux qui ne voulaient pas le voir. Nous n’irons pas dans la mouvance présidentielle. Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui ont accepté de souffrir, alors acceptons de souffrir », a défendu M. Cissé. La présidente du parti, Mme Traoré Oumou Traoré s’est dite rassurée car pour elle, malgré quelques vicissitudes, la destinée du parti n’a pas changé et ne changera pas. Elle a ensuite rendu hommage au bureau sortant qui a pu hisser le parti au rang de 4ème force politique au Mali. « Démocrates, nous sommes convaincus que les règles démocratiques exigent une majorité présidentielle et une opposition qui veille. Nous nous attellerons à  cette règle, en tant que patriotes et foncièrement républicains », a-t-elle déclaré. Elle a invité les militants et militantes à  l’union et à  garder en mémoire le projet de société du parti. « Changeons notre perception de l’Etat… » Modibo Sidibé, dans son allocution, a d’abord salué le retour du Mali dans la normalité et rendu hommage aux forces amies qui ont permis l’organisation d’élections présidentielle et législatives. Il a rappelé quelques vœux du peuple malien dont il s’est improvisé le porte-parole. Il s’agit de la restauration d’un Etat fort, la sécurité et la défense du territoire, le respect des lois, une justice égale pour tous. Pour cela, indique M. Sidibé, nous devons changer notre perception de l’Etat qui ne doit plus être le monopole ni d’un clan ni d’un seul homme. Cette perception veut que l’Etat soit au service de la Nation, comme la Nation est au service du citoyen.Le parrain des FARE invite l’ensemble des acteurs à  prendre toute la mesure de la problématique de l’éducation et de la jeunesse. « En la matière, l’effort du pays est considérable, mais la qualité du système d’enseignement n’est pas à  la hauteur des intelligences et des espoirs. Une attention particulière doit accordée à  l’enseignement supérieur et la recherche dont dépend notre capacité à  nous développer par nous-mêmes ». Faire de la résolution de la crise une priorité Pour Modibo Sidibé, prendre en main l’avenir immédiat du pays, C’’est donner toute la priorité à  la résolution de la crise du nord. « Notre combat, C’’est de recouvrer notre territoire, sauver notre Nation et les principes fondateurs de la République. Et pour le réussir, il faut le pardon des uns et des autres et réconcilier les C’œurs». Dans le processus de médiation en cours, Modibo indique que le Mali, pour préserver sa crédibilité internationale, doit s’inscrire dans l’application de l’accord de Ouagadougou et ce faisant, éviter le risque de nous isoler dans notre communauté économique régionale d’ancrage. « Autant notre pays de doit de diligenter les négociations nécessaires, autant la communauté internationale doit lui donner le temps qu’il faut pour identifier tous les acteurs impliqués dans la recherche de la paix ». Souhaitant ardemment que le président IBK réussisse son mandat, Modibo Sidibé, sans se démarquer totalement de son aà®né, a tenu à  lui rappeler le respect de quelques principes. Sur le grand chantier de la lutte contre la corruption, il a déclaré que les appels à  la tolérance zéro ne suffiront pas et risquent de décevoir. « Le mal est structural, seul un travail de fond et de longue à  haleine pourra l’extirper ». Sur sa lancée, l’ancien Premier ministre a rappelé au Président que la neutralité politique de l’armée, de l’administration et de la religion est un trésor sur lequel nous devons veiller comme la prunelle de nos yeux. « Je contribuerai autant que possible, mais je m’opposerai à  toutes les compromissions susceptibles d’entraà®ner le pays dans les divisions », a prévenu Modibo Sidibé.