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FESCUAO : Jeunesse, science et culture à Bamako

Le coup d'envoi des festivités a été donné le samedi 23 juillet dernier au Centre international de conférence sous la…

Le coup d’envoi des festivités a été donné le samedi 23 juillet dernier au Centre international de conférence sous la présidence du ministre malien de l’alphabétisation et des langues, Pr. Salikou Sanogo, représentant le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, parrain de l’édition. Cette édition 2011 du FESCUAO intervient dans un contexte paradoxal pour notre pays, dont l’Université est fermée pour deux mois par le gouvernement à  cause de la crise qui l’ébranle depuis longtemps. Un outil d’intégration La décision de l’organiser à  Bamako a été prise il y a deux ans lors de l’édition 2009 à  Cotonou au Bénin. Les participants à  ce festival culturel et scientifique sont les étudiants des clubs UNESCO venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Niger, du Bénin et du Togo. Jusqu’au 1er août, ils débattront des sujets relatifs à  l’apport intellectuel de la jeunesse africaine pour les 50 prochaines années de leurs Etats respectifs. Le FESCUAO est, en effet, une manifestation qui regroupe tous les deux ans des centaines d’étudiants ressortissants de la sous région ouest-africaine. Né de la décennie mondiale du développement culturel décrétée par les Nations Unis, cette manifestation est une initiative concertée des étudiants des pays ci-dessus cités réunis en juillet 1987 à  Ziniaré (Burkina Faso) lors du Camp Chantier international de reboisement. Le FESCUAO vise principalement à  propager les idéaux de l’UNESCO par le rapprochement et l’intégration des jeunes de la sous région et à  faire de l’art, la culture et de la science un moyen de développement au service des peuples. Il est sous tendu par un fondement panafricaniste qui se traduit par la nécessité d’une intégration des peuples de la sous région liés par des solidarités séculaires historiques et ethniques mais séparés par les frontières artificielles héritées de la colonisation. Les jeunes étudiants de la sous région membres du FESCUAO savent que l’Afrique, compte tenu des nombreux maux dont elle souffre, aspire à  la réunification. « Cette union des forces et des énergies est indispensables à  une lutte efficace contre le sous développement » pensent les jeunes de sous-région. Haro sur l’usage des armes à  l’école Le président malien, qui est le parrain de cette 11ème édition, a, à  travers son ministre de l’alphabétisation, exprimé aux participants, tout l’intérêt qu’il accorde à  l’évènement. En son nom, le ministre Salikou Sanogo, a salué les clubs UNESCO pour la pertinence du thème choisi. Après avoir rappelé les réalisations du Programme de développement économique et social, PDES, du président ATT en faveur des jeunes maliens, il n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer l’usage des armes blanches et autres armes à  feu par les étudiants pour gérer leurs différends. « Une jeunesse inculte ne pourra pas jouer son rôle et faire face à  son devoir de génération », a-t-il conclu. Pendant, dix jours, les participants prendront part aux manifestations artistiques, culturelles et sportives : Théâtres, danses traditionnelles et modernes, exposition d’œuvres d’art, colloques et conférences débats, poésies et musiques, jeux de société et de culture générale, ateliers de productions artistiques et intellectuelles.