Économie




FESICO 2018 – Adelrahmane Sy : « Notre ambition, c’est 15% du coton malien transformé localement »

La première édition du Festival International de la Cotonnade (FESICO), l’ex FEPAC, s’achève le 31 mars prochain à Kita. Le…

La première édition du Festival International de la Cotonnade (FESICO), l’ex FEPAC, s’achève le 31 mars prochain à Kita. Le Président de l’Association des jeunes pour la valorisation du coton (AVJC), Abdelrahmane Sy, principal initiateur du festival a bien voulu répondre à quelques questions.

Quelle est la particularité de cette édition ? Du FEPAC au FESICO, qu’est-ce qui a changé ?

Tout d’abord, c’est la dimension internationale que nous sommes en train de viser. Comme vous le savez, l’enjeu du coton n’est pas seulement en Afrique, mais à travers le monde entier. Notre ambition est de participer également aux programmes de transformation des produits locaux, afin qu’ils soient compétitifs sur le marché international. Nous aimerions que cet espace soit celui de la vulgarisation des messages en vue de la promotion des acteurs locaux transformateurs de coton. Nous souhaitons que le festival soit un espace de rencontres, où l’ensemble des acteurs du coton de différents continents se retrouve au Mali pour discuter des problématiques en rapport avec la production et la transformation du coton.

Quelles sont les objectifs économiques du FESICO ?

Notre ambition, c’est d’arriver à impacter le secteur afin d’assurer une transformation locale du coton produit, jusqu’à 15%. Imaginez qu’avec uniquement 2% nous avons plus de 6 millions d’acteurs qui interviennent dans le secteur. Si nous arrivons à atteindre l’objectif de 15%, cela aura un grand impact économique, avec la réduction du chômage des jeunes, le développement et la stabilité. D’autre part, nous avons également avec la FENAPHAB (Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment bétail) plus de 82 usines de transformation dans le pays, avec un chiffre d’affaires de 20 milliards par an. Nous souhaitons que les initiatives qui aident à fédérer les usines se multiplient. Les deux usines de transformation du coton, Batexci et la Comatex traversent des moments difficiles. Nous voulons faire en sorte d’encourager au moins 8 millions de Maliens à s’intéresser aux produits locaux en s’habillant en cotonnade.

Le Mali est actuellement le 1er pays africain producteur de coton. Quel impact sur l’économie nationale ?

Cela va avoir un impact important sur l’économie du Mali, tant sur le plan du transport, parce que ce sont les compagnies de chargeurs qui vont en bénéficier, que pour les producteurs. Les banques, les acteurs du dédouanement, toute la chaine de valeur en profitera.