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Festival sur le Niger : Aw yé na Ségou !

Pour une Jeunesse malienne riche de ses valeurs ancestrales l'édition 2011 aura pour fil conducteur le thème « Jeunesse et…

Pour une Jeunesse malienne riche de ses valeurs ancestrales l’édition 2011 aura pour fil conducteur le thème « Jeunesse et traditions ». Pour les organisateurs, il s’agit d’offrir à  la jeunesse malienne voire africaine l’opportunité de jeter un regard sur les richesses culturelles et sociétales qui ont fait l’Afrique. Et de se projeter, enrichis de ces valeurs, dans le monde globalisé et compétitif d’aujourd’hui. Le Forum, l’une des activités phares du festival depuis sa création portera ainsi sur « traditions et modernité, quels repères pour la jeunesse africaine ? ». Plus de 25 000 participants sont attendus dans la capitale des Balanzans qui accueille depuis 2005 le monde entier sur les berges du Fleuve Niger. Le FSN est devenu en sept éditions un évènement incontournable dans le calendrier culturel mondial. Il permet une expression forte de l’art pluridisciplinaire africain et mondial. Ainsi, peintres, sculpteurs, chanteurs, comédiens, côtoient leur public dans une rencontre faite de convivialité et de contacts directs et chaleureux. Plein les yeux et les oreilles Cette année encore, la programmation du Festival sur le Niger se veut la plus éclectique possible. A voir absolument à  Ségou, une exposition d’art plastique avec comme thème « la terre ». Elle réunira des artistes maliens et leurs collègues venus d’ailleurs à  la galerie « Kôrè » au quai des Arts. Il y aura aussi l’exposition des œuvres de Mohamed Lamine Touré sur l’immigration, ainsi qu’une Masterclass d’Abdoulaye Konaté sur le textile comme forme d’expression artistique. Le FSN, C’’est aussi la programmation musicale avec des têtes d’affiche comme Fémi Kuti, Abdoulaye Diabaté, Améty Méria, Ismaà«l Lo, Oumou Sangaré, King Mensah et plein d’autres. Des manifestations traditionnelles raviront les amoureux de la tradition à  travers des spectacles de marionnettes, les marches des chasseurs, les courses de pirogues ou autres masques dogon. Pour finir, des souvenirs à  emporter et la découverte de la diversité de l’art malien dans les stands de la foire d’exposition sur le Quai des Arts. Selon le directeur du festival, Mamou Daffé, l’innovation 2011 du festival, C’’est la création du Centre de formation et de diffusion de la culture dénommé ‘Korê’. Ce centre ambitionne d’être un appui à  l’entreprenariat culturel. Il permet de prendre en charge la protection et la promotion du patrimoine culturel malien, la formation des jeunes talents et la diffusion des différentes œuvres artistiques. « Il est plus que primordial pour nous, de bien conserver notre patrimoine, seul gage de promotion de nos us et traditions». De la nécessité du respect des valeurs ségoviennes Le parrain historique du festival au Niger est l’historien et écrivain, Dr Mamadou Fanta Simaga. Il a d’ailleurs réalisé un guide spécial pour les festivaliers. Ce guide a été élaboré suite aux plaintes répétées des sages de Ségou. Ces derniers se plaignaient de la dépravation des mœurs lors du festival. Ainsi dans ce document, le Dr Simaga informe les festivaliers sur les mœurs et coutumes de la ville et du Mali en général. Parmi celles-ci, la tenue vestimentaire qui doit être descente. Le Dr Simaga évoque aussi les salutations qui sont une obligation au Mali et le partage de nourriture. Cela dit, Ségou est la zone du Mali oà¹, la mendicité est très élevée. Il est donc recommandé aux touristes, de ne donner quoi ce soit à  ces jeunes mendiants. Parce que cela pourrait contribuer au renforcement de cette pratique qui n’a de cesse d’être combattue par les autorités maliennes et les institutions de protection à  l’enfance. A noter qu’un hommage sera rendu à  deux grands hommes de culture qui nous ont quittés l’an dernier. l’artiste musicien originaire du Khasso (Kayes) Mangala Camara, dont une troisième scène de spectacle est prévue qui portera son nom. C’’est un hommage mérité parce que l’homme était un inconditionnel de l’évènement qu’il suivait depuis des débuts. Il est décédé le mercredi 28 septembre 2010 à  Bamako. On se souviendra aussi de Sékou Doucouré, représentant de la Francophonie au Mali qui est immortalisé à  travers un prix remis aux Talents de la Cité, une activité qui a eu lieu en prélude du Festival le 15 janvier dernier et qui a distingué des jeunes artistes maliens.