Filière mangue au Mali : un vrai potentiel économique

Ces fruits sont confrontés à  l'exportation à  des contraintes d'ordre sanitaire et phytosanitaire "La mangue, avec une production annuelle de…

Ces fruits sont confrontés à  l’exportation à  des contraintes d’ordre sanitaire et phytosanitaire « La mangue, avec une production annuelle de plus de 300 000 tonnes, est le premier fruit d’exportation avec 12 000 tonnes exportées en 2008 dont le tiers vers les pays de l’Union européenne (UE) » : le constat est établi par Adama Coulibaly, conseiller technique au ministère de l’Agriculture qui présidait hier à  l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (ANSSA), le lancement du Projet d’appui à  la maà®trise des risques sanitaires et phytosanitaires au niveau de la filière mangue d’exportation. La cérémonie s’est déroulée en présence du directeur général de l’ANSSA, le Dr Youssouf Konaté, du président du Comité directeur du projet et coordinateur du Programme de compétitivité et diversités agricoles (PCDA), le Dr Gagni Timbo, et d’autres acteurs de la filière.Les experts et les autres acteurs ont établi que la filière mangue fait actuellement face à  des contraintes réelles. Celles-ci sont d’ordre sanitaire et phytosanitaire. Notre pays disposant d’un énorme potentiel dans ce domaine précis, il y a donc nécessité, et surtout urgence, d’agir pour une meilleure maà®trise des risques sanitaires et phytosanitaires liés à  ce produit. Concrètement, des actions doivent être menées pour améliorer la filière et rendre nos mangues encore plus compétitives sur le marché international. Il faut aussi renforcer l’infrastructure nationale de maà®trise des risques sanitaires et phytosanitaires pour améliorer l’accessibilité de nos mangues d’exportation au marché mondial. Des efforts sont accomplis dans ce sens depuis quelques années mais il faut maintenir le cap sur le renforcement des capacités de la filière avec l’implication de l’ensemble des acteurs et partenaires concernés. Améliorier la filière Dans cet objectif, l’ANSSA et le PCDA sont des acteurs majeurs qui s’inscrivent dans un partenariat avec les autres acteurs notamment les entreprises d’exportation et les organisations professionnelles de la filière. A ce niveau, les responsables de ces structures ont pris la mesure des enjeux réels. Le directeur général de l’ANSSA a confirmé l’intérêt accordé à  au développement de la filière mangue et à  l’exportation de nos mangues par les différents acteurs. Dans l’amélioration des filières de production agricole, le PCDA multiplie les initiatives et les actions pour promouvoir les filières à  vocation commerciale et porteuses de croissance et d’investissement. A ce propos, le président du comité directeur du projet a rappelé la sélection d’un portefeuille de filières d’intervention comprenant également des filières à  consolider et à  paramétrer, notamment celle de la mangue. Gagni Timbo a expliqué que pour chacune des filières, le PCDA a préparé, en rapport avec les acteurs concernés, un plan d’actions prioritaires devant servir de tableau de bord pour la réalisation des investissements. Le Projet d’appui à  la maà®trise des risques sanitaires et phytosanitaires de la filière mangue planchera sur des problématiques essentielles. Il travaillera ainsi sur l’harmonisation des normes adoptées dans la filière et des textes législatifs nationaux avec les normes à  l’échelle internationale et la finalisation et l’adoption du système de traçabilité des mangues. Le renforcement des capacités des acteurs et leur accompagnement dans l’implémentation des mesures figurent aussi parmi les priorités du projet. Adama Coulibaly a noté que nos textes législatifs et réglementaires ne sont pas toujours en harmonie avec les normes internationales applicables, les procédures et critères d’évaluation de la conformité des produits. La compétitivité croissante au niveau des marchés d’exportation de la mangue ne laisse, a-t-il averti, aucune place aux origines ne faisant pas l’effort de maà®triser les risques sanitaires et phytosanitaires. Le projet qui résulte d’un partenariat public-privé, entend être un exemple dans la mise en œuvre de bonnes pratiques d’hygiène et de production, mais surtout du dispositif d’auto-contrôle.