Foire du cinquantenaire : Mme Kaboré, productrice de Karité

La cinquantaine bien remplie, Martine Kabore est la promotrice de l'association burkinabé RIMTERB-SOM (dieu se souvient de nous en moré),…

La cinquantaine bien remplie, Martine Kabore est la promotrice de l’association burkinabé RIMTERB-SOM (dieu se souvient de nous en moré), basée à  Ouagadougou la capitale burkinabé. Elle est à  Bamako dans le cadre de la foire du cinquantenaire. Petit à  petit l’oiseau fait son nid Le Mali et le Burkina Faso sont les deux principaux producteurs de beurre de karité. La majeure partie des producteurs est constituée de femmes. Ce sont le plus souvent elles qui s’adonnent à  la récolte et à  la transformation de ce produit, même s’il est cultivé par la gent masculine. Martine Kabore explique que l’amour pour cette denrée est innée en elle. En 1994, elle a réuni autour d’elle une dizaine de femmes démunies et ou veuves comme elle-même. Objectif, créer une association de femmes productrices et transformatrices de karité. l’argument principal qu’elle avançait, «Â ne pas toujours tout laisser entre les mains des hommes. Apprendre à  se débrouiller et compter sur soi. Mes sœurs, n’attendez pas que vos maris ne soient plus là  pour vous lever et vouloir faire quelques chose de votre vie. Il faut toujours anticiper sur la vie. » C’’est ainsi que l’association verra le jour en début 1994 avec toute une poignée de femmes et une machine transformatrice. Elle explique que comme toute entreprise, le début n’était pas facile. Il leur a fallu du courage et de la volonté pour tenir bon. Après 10 ans de fonctionnement, RIMTEREB-SOM a atteint environ 500 boites de karité quotidienne. Les multiples vertus du karité Grâce à  son amour pour le métier et cette denrée, le beurre de karité, Martine Kabore a reçu plusieurs formations. Elle s’est perfectionnée dans toutes les techniques de transformation du karité et a appris à  les marier avec d’autres denrées. Elle a reçu ses premières formations au pays, notamment le Burkina Faso, avant de se rendre en France pour acquérir plus d’expériences. l’association qui dispose aujourd’hui d’une usine multifonctionnelle, produit quotidiennement plus d’une tonne de produits à  usages multiples. Ce sont entre autres : De la pommade pour cheveux, du savon (toilette, lessive…), du savon à  l’argile verte, pommade médicinale, crème de massage, pommade anti-moustique, du karité à  la carotte, au citron, au miel et à  l’aloé. En cette année 2010, Mme Kabore regroupe plus de 400 membres dans son association. Uniquement des femmes issues de milieux défavorisés. l’usine pour sa part embauche 10 permanemment et 5 temporaires. Cela dit, elles font régulièrement appel à  des conseillers hommes qui ont selon elles, une autre vision de la chose. Donc, cela constitue une expérience de plus. A l’impossible nul n’est tenu Lorsque Martine Kabore mettait son initiative sur pied, elle n’avait selon elle, aucune ressource. Elle «Â fondera son espoir sur le bon dieu ». Ce qui explique le nom choisi qui signifie ‘dieu se souvient de nous’. Elle était veuve et avait à  sa charge, ses enfants. C’’est ainsi qu’elle et ses camarades mettront sur pieds cette entreprise qui a donné du travail à  plus de 500 personnes. Pour la petite histoire, Mme Kabore confie que les premières personnes qui l’ont formé au pays, demandent à  être formées à  leur tour par elle. Car en effet, elle a acquis de nombreuses expériences. Depuis 2004, elle est devenue formatrice des formateurs. Elle est régulièrement consultée aussi bien par ses compatriotes que par des étrangers. Ses produits sont régulièrement exposés en France, au Mali, en Côte d’Ivoire, en Belgique, au Sénégal…et bien entendu au Burkina Faso. Elle participe tous les ans au salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et aussi, à  la foire exposition de Bamako (FEBAK).