Folles dépenses à la veille de la fête de Tabaski

Le Sacrifice d'Abraham Prophète bien-aimé, Dieu avait demandé à  Abraham le patriarche, de sacrifier son fils Isaac pour tester sa…

Le Sacrifice d’Abraham Prophète bien-aimé, Dieu avait demandé à  Abraham le patriarche, de sacrifier son fils Isaac pour tester sa foi. Isaac, ce fils qu’Abraham avait eu de Sarah sa femme à  un âge très avancé. La grâce divine se manifesta alors qu’Abraham s’apprêtait à  offrir ce fils tant aimé au Seigneur. Apparut alors un beau bélier blanc…Depuis ce jour, les musulmans du monde célèbrent l’Aid el Kebir en souvenir de cet acte courageux Spéculation sur le prix du mouton Les musulmans du Mali commémorent ce samedi 28 novembre la fête de l’Aid El Kebir ou fête de Tabaski. Déjà  la veille de cette fête religieuse, les marchés de bétail sont visiblement mieux approvisionnés comparativement à  l’année dernière. Les rues de la capitales sont envahies de moutons dont les prix ne cessent de grimper du fait de l’affluence de dernière minute. Vendeurs et négociateurs rivalisent de verve pour convaincre les acheteurs retardataires de se procurer le précieux animal à  immoler en souvenir de l’acte d’Abraham. Si la spéculation profite à  certains, elle est condamnée par la religion. Les élites musulmanes, à  l’image d’Issouf Diallo, Imam de la mosquée Nafadji de Bamako, s’insurgent contre toute tentative de spéculation. Pour lui «Â bannir la spéculation sur les prix du moutons doit être le souci de tout fidèle musulman ». Ingore t-il donc la conjonture économique qui motive ces spéculateurs patentés ? l’ambiance dans les ateliers de coutures Dans les ateliers de couture, l’ambiance est marquée par des échanges souvent peu amènes entre couturiers et clientes, chacun aspirant à  la facilité. Si les hommes de façon général sont peu regardant sur le coté vestimentaire, les femmes, pour qui l’habit fait le moine, croient que sans de beaux vêtements, la fête n’est pas réussie. Il faut dire que l’arrivée des fripes a fait chuter les coupes masculines si bien que ce sont les tailleurs de vêtements féminins qui sont courtisés à  la veille des fêtes. Les grands maà®tres de couture sont respectueux de leur clientèle constituée essentiellement de femmes, et ont du pain sur la planche pendant ces quelques jours avant la fête. l’on peut même dire qu’il y’a embouteillage devant la porte de leurs ateliers. Chez «Â Soumis Couture », située à  Darsalam, l’atelier ne désemplit pas même si le promoteur a arrêté de prendre des habits. «Â à  moins de deux semaines de la fête J’ai libéré des clientes parce que je me respecte et que je ne veux pas avoir des contentieux avec elles » nous a confié Soumi. D’autres moins ambitieux, préfèrent aller dans les boutiques de prêt-à -porter pour la Tabaski. Ca coute plus cher mais au moins, on est sûr d’avoir sa tenue le jour J. Affaires, affaires ! La fête de Tabaski est certes religieuse mais économique et offre l’occasion de faire de bonnes affaires. Pour Sékou Traoré, chef de famille à  Korofina « C’’est une période de stress pour les chefs de familles, tiraillés entre l’achat du bélier et les habits de fête des enfants et des épouses. Pendant cette période, beaucoup de boutiques enregistrent une grande progression », les commerçants importent les prêts-à -porter de plusieurs pays du monde. Italie pour les hommes et Chine pour les enfants dont la tenue est vendue entre 4500 et 16000 FCFA, de 5 à  16 ans. La tradition est désormais ancrée et veut que le Malien procède, chaque année à  l’achat de vêtements neufs pour la fête. Cette ruée sur les apparats agrémentera les nuits de Bamako et des autres pays musulmans qui deviendront mouvementées, avec une ambiance qui se prolongera jusqu’aux premiers lueurs du jour… Saha Aidkoum !