Fonction Publique : 9 candidats ratent leur entrée

Le 13 mars 2010, 1439 candidats avaient pris part au concours du corps des agents de la surveillance des services…

Le 13 mars 2010, 1439 candidats avaient pris part au concours du corps des agents de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée. 60 postes étaient mis en jeux. Ils devaient attendre le 24 mars du même mois pour enfin voir les résultats qui ont déclaré, comme prévu, 60 admis. Quelle ne fut la surprise des uns et des autres d’assister à  la publication d’une autre liste, en date du 20 mai 2011, qui a systématiquement éliminé des candidats qui avaient été déclarés admis auparavant. En effet, ils sont 9 dans cette situation aux contours bien sombres. Voici leurs noms dans l’ordre de passage établi sur l’arrêté : Mamou Sylla, Oumarou O Maiga, Ibrahim Sékou Traoré, Aminata Samaké, Aboubacar Bedou Sangaré, Moussa Traoré, Mariko Souleymane, Daouda Koné, Founé Moussa Fofana. Les pauvres n’avaient, donc, que leurs voix pour crier au scandale. Mais jusqu’o๠iront leurs cris. Ils disent avoir abandonné leurs boulots antérieurs après avoir été déclarés admis. Après moult plaintes (sans effets) au niveau des autorités compétentes, ils sont aujourd’hui bien décidés à  aller en justice. Pour ce faire, ils ont sollicités les services du cabinet de Maitre Fané Soumaré. Doté de pièces à  conviction irréfutables, l’avocat s’est empressé d’adresser un courrier au ministre Maharafa Traoré pour lui faire part de cette injustice. Mais ce dernier a brillé par son silence. La procédure judiciaire est en phase de démarrage. Ce qui est marrant C’’est que l’éviction des 9 candidats a été signifiée dans un arrêté en datant de plus d’un an après le concours. C’’est dire que l’administration a eu tout le temps, comme d’habitude, pour fomenter des manœuvres dont la finalité était d’éliminer les 9 pauvres. Autre irrégularité, des candidats qui n’avaient pas passé au concours, ont été déclaré admis sur la nouvelle liste. l’auteur de la visite médicale, le Col Oumar Sassi Traoré, a imputé la responsabilité de cette situation à  la Direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (Dnapes). «Â Le communiqué N°010-12/MTFPRE-DNFPP-D2-1 du 24 mars 2010, a notifié l’admission des 9 candidats auxdits concours. Il ne sauraient être écartés sous aucun prétexte ». Entre la Direction de la Fonction publique et celle de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (Dnapes) l’on assiste à  un vrai jeu de ping-pong. Le directeur de la Dnapes, Sanoudjè Touré a systématiquement décliné sa responsabilité vis-à -vis de cette situation et nous a renvoyé nous balader. «Â Allez-y chercher l’auteur de l’arrêté qui a éliminé les 9 candidats. En tout cas C’’est pas moi !… ». Pourtant son adjoint, Dramane Diakité avait affiché sa bonne foi d’aider les victimes de cette situation. Mais depuis, rien n’a changé. Aujourd’hui les 9 candidats ne réclament que la régularisation de leur situation, après s’être nourri de l’espoir d’avoir gagné un boulot stable.