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Football et salaire : l’inégale équation

Il ne fait aucun doute que le football reste le sport roi en matière de rémunération. Le contrat d'engagement, le…

Il ne fait aucun doute que le football reste le sport roi en matière de rémunération. Le contrat d’engagement, le salaire des joueurs et les différentes primes affiliées participent ainsi à  l’aura d’un international et lui confère le rang de star interplanétaire du football. Alors que Lionel Messi, joueur du FC Barcelone touche 65 millions d’euros annuels avec les primes et autres revenus publicitaires, Seydou Keà¯ta, en fin de carrière à  l’AS Roma, touchait tout de même 1 million d’euros en 2014. Des chiffres qui donnent le tournis. Mais plus proche de nous, les conditions dans lesquelles évoluent les joueurs du championnat nationale restent misérables. Le constat est sans appel au niveau des clubs o๠les jeunes pousses progressent sans rien attendre en retour. Selon Baba Cissouma, président de l’Union des journalistes sportifs du Mali (UJSMA), les salaires sont aléatoires dans les clubs de première division car ils dépendent de plusieurs facteurs. Seydou Sow, premier vice-président de l’AS Réal, explique que le terme salaire n’est pas approprié pour le football amateur au Mali. Les joueurs perçoivent plutôt des indemnités de déplacement et des primes de match, qui varient selon le nombre de matchs remportés. Au FC Bakaridjan et à  l’AS Réal, ces primes varient entre 20 000 et 30 000 francs CFA par joueur. Quant au salaire à  proprement parlé, il faut compter entre 30 000 et 100 000 francs CFA selon les performances individuelles, résume Thierno Diallo du FC Bakaridjan. Cheick Fantamady Diallo, manager général au Stade malien explique que chaque joueur est traité en fonction de sa situation (expatrié, local, titulaire ou remplaçant). Bien que certains clubs comme le Djoliba AC se soient montrés réticents à  s’exprimer sur le sujet, force est de constater que les joueurs sont traités différemment en fonction du club dans lequel ils jouent. Il ne faudrait pourtant pas oublier que vivre décemment de ce que l’on aime est la meilleure façon de continuer à  bien le faire.