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Football : le sport roi

La plupart des grands noms de notre football ont été découverts lors des compétitions de quartier. Fort de cette réalité,…

La plupart des grands noms de notre football ont été découverts lors des compétitions de quartier. Fort de cette réalité, les autorités ont décidé de l’encourager et de la pérénniser histoire de faire du Mali de demain une grande nation de football. Les spectacles du samedi 5 mars dernier se prêttaient à  cela. Pour la circonstance le Champ hippique de Bamako était rempli de monde. Tous les six terrains de football qui se trouvent dans le grand hippodrome ont été littéralement occupés de « petits joueurs » et le visiteurs. Car d’abord, c’équipe féminine (Super club) qui affrontait une sélection masculine en match de préparation du championnat du District de football féminin. De l’autre côté, Malisadio, l’autre représentant du District s’entraà®nait sous les yeux médusés de quelques responsables. Sur les trois autres terrains qui séparent les deux équipes féminines, se disputaient trois compétitions différentes. Depuis plus d’une décennie, la vie des populations de la Commune II, singulièrement les amateurs de football, rime avec sport de masse. Presque toutes les semaines il y est organisé des compétitions de football. Depuis l’avènement de la démocratie au Mali en 1991, les compétitions se suivent à  un rythme effréné et « les Champs hippiques » est devenu un passage obligé pour les tous inconditionnels du football. Les hommes politiques, les opérateurs économiques, les associations, les ONG, tout le monde y trouve son compte. Le sport de masse, expression du fair play Selon plusieurs observateurs, l’explosion du sport de masse en général et du football de quartier ne date pas de l’avènement de la démocratie dans notre pays. Pour eux, le sport de masse apparait comme une nécessité pour les Communes. Non seulement il contribue à  l’épanouissement de la jeunesse, mais en plus, il renforce la cohésion sociale », souligne Mamadou Diallo, ancien maire de la Commune II. A présent, tous les quartiers disposent d’au moins une équipe de football, de basket-ball, de handball, de volley-ball etc… Aujourd’hui, on constate que les équipes de quartier s’intéressent plus aux grandes formations (Djoliba, Stade malien, Réal, CSK, ASKO, J. A.) qu’aux équipes communales. Présent au spectacle, le président de l’équipe de la Commune II, Makan Camara a plaidé pour une redynamisation du sport de masse. « Plus qu’une nécessité, C’’est une obligation pour notre pays de faire un retour en arrière. La quasi-totalité des grands noms de notre football dont Salif Keà¯ta dit Domingo, ont été découverts lors des compétitions de quartier. Je ne suis pas contre la création des centres de football, mais pour moi, cela ne doit pas nous faire oublier la pratique du sport de masse », affirme l’ancien joueur du Stade malien. Tous les jeunes talents n’ont pas la chance d’aller évoluer dans un centre. Les compétitions de masse permettent de détecter les jeunes talents qui n’ont pas les moyens de fréquenter les centres.  » Je suis convaincu que le sport de masse est le plus court chemin pour développer notre sport en général et le football en particulier. l’organisation des compétitions de quartier permet de détecter les jeunes talents d’une part et d’autre part, elle détourne la jeunesse des fléaux qui minent notre société. Je veux parler de l’oisiveté, de la drogue etc… », disait un inconditionnel du football. Les membres de la Fédération malienne de football (FMF) sont convaincus de l’importance et de la justesse du sport de masse, d’autant plus qu’ils se decident de parrainer souvent des compétitions inter quartiers de jeunes.